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GRANDE MANIFESTATION CONTRE LA CEDEAO ET LA FRANCE AU MALI

Le mouvement Yéréwolo debout sur les remparts (YDR) en collaboration avec plusieurs mouvements notamment Vision Bouyé pour le Mali, la Convention pour le Mali, un collectif de commerçants, a organisé vendredi 10 décembre 2021, à la Place de l’indépendance, un meeting pour affirmer leur soutien aux autorités de la Transition et demander la prolongation de la Transition.

Sur le site de la manifestation, les drapeaux maliens et russes flottaient partout. Les pancartes montraient des slogans hostiles à la Cedeao et à la France. Les photos du président de la Transition et de son Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga étaient brandies en héros par des manifestants.

Les organisateurs ont choisi cette veille du 60ème sommet de la CEDEAO prévu pour le dimanche 12 décembre prochain, pour denoncer les décisions de la Cedeao au détriment de notre pays et montrer leur détermination à lutter contre d’éventuelles sanctions de l’organisation ouest africaine prises à l’endroit du Mali.

Le coordinateur du mouvement Yèrèwolo au niveau de la Commune II, Mohamed Traoré alias Bill, a expliqué que ce rassemblement vise à dénoncer le diktat de la CEDEAO avant d’annoncer que son mouvement manifestera, en cas de sanctions contre notre pays.

Plusieurs manifestants sont venus de l’intérieur du pays pour soutenir la decision du Chérif de Nioro, Mohamed Cheickna Hamalla Bouyé Haïdara qui n’est autre que la prolongation de la Transition et l’Union des Maliens autour de la Transition.

En octobre dernier, des milliers de maliens ont manifesté pour réclamer le départ immédiat des troupes françaises de l’opération Barkhane qui luttent contre le terrorisme dans le pays.
« Nous sommes ici pour le Mali, nous sommes ici pour démontrer notre souveraineté nationale », expliquait Mohamed Ousmane Mohamedoun, membre du Conseil national de transition.

« Pour rappeler au monde entier que la souveraineté appartient au peuple et que ceux qui ne l’ont pas compris doivent se mettre au diapason aujourd’hui. Parce que la transition pour nous, aujourd’hui, est le résultat de décennies de mauvaise gestion, de mauvaise gouvernance de notre pays et de mauvais partenariats. », ajoutait-il.

« Peu importe que la France parte ou qu’elle reste toujours », continue Coumba Yaressi, membre du M5-RFP. « Ce qui compte, c’est que la France n’est pas la mieux placée pour dire à un pays sur le terrain de ne pas faire appel à tous ses amis. »

Ces derniers mois, le ton est monté entre Paris et Bamako notamment dans l’affaire présumée de l’arrivée des paramilitaires russes de Wagner.

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