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GUILLAUME SORO MET EN GARDE L’ARMÉE IVOIRIENNE

« J’appelle les soldats, sous-officiers, officiers supérieurs, officiers généraux des forces de défense et de sécurité, à demeurer strictement dans la voie de la légalité républicaine. Je mets en garde les miliciens et autres groupes de civils armés sur les graves conséquences qui ne manqueront pas de découler de leurs actes criminels. Je demande aux forces de défense et de sécurité leurs responsabilités dès à présent pour rétablir immédiatement l’ordre, la sécurité et la paix sur l’ensemble du territoire national. » , déclare l’ancien président de l’Assemblée nationale  Guillaume Soro.

« Votre priorité doit être les populations ivoiriennes, de sécuriser les membres du Conseil National de Transition et les biens. Il est inutile de rappeler aux membres des forces de défense et de sécurité que celui qui se mettra en travers de la légalité républicaine répondra de ses actes devant une cour martiale. », menace l’ancien chef rebelle.

Les forces de l’ordre ont encerclé, mardi 3 novembre, la résidence d’Henri Konan Bédié, chef de l’opposition en Côte d’Ivoire, quelques heures après la réélection controversée d’Alassane Ouattara à un troisième mandat.
Une centaine d’hommes des forces de l’ordre, ont réussi à pénétrer dans la résidence de l’ancien chef de l’État, après avoir  tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les journalistes et les militants et empêcher la tenue d’une conférence de presse, que devait donner l’opposition, qui entend former « un gouvernement de transition ».

À l’intérieur de la résidence, les hommes chargés de la sécurité d’Henri Konan Bédié ont sorti des Kalachnikov pour se préparer à le défendre, a témoigné un journaliste de l’AFP. Plusieurs leaders de l’opposition ont été interpellés avant d’être relaxés.

Une heure plus tôt, le gouvernement a accusé l’opposition de « complot contre l’autorité de l’État » et indiqué avoir saisi la justice, « afin que soient traduits devant les tribunaux les auteurs et les complices de ces infractions ».

« Cette déclaration (de l’opposition sur la « transition ») ainsi que les violences perpétrées à la suite du boycott actif, constituent des actes d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national », a déclaré le ministre de la justice Sansan Kambile, lors d’une conférence de presse.

La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’Union africaine et les Nations unies ont appelé dans un communiqué commun l’opposition ivoirienne, qui ne reconnaît pas la réélection du président Alassane Ouattara, à « respecter l’ordre constitutionnel » et à « privilégier la voie du dialogue ». Et d’appeler « toutes les parties » à la « retenue pour préserver les vies humaines »,  selon le communiqué.

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