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GUILLAUME SORO PART DEMANDER L’ASILE EN ESPAGNE

Après avoir permis à Alassane Ouattara de renverser Laurent Gbagbo en 2011, l’ex- chef des rebelles Guillaume Soro, promu président de l’Assemblée nationale, et qui rêvait succéder à son mentor, vient de prendre fuite, en route pour l’exil.

Informé que la justice ivoirienne a émis lundi un « mandat d’arrêt international » contre lui, l’ex-chef de la rébellion et candidat à la présidentielle 2020, n’a plus pu atterrir à Abidjan où il était attendu pour être mis au frais pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national ».

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire a annoncé, lundi 23 décembre, qu’un « mandat d’arrêt international » avait été émis par la justice ivoirienne contre Guillaume Soro . L’ex-chef de la rébellion et candidat à la présidentielle de 2020 est accusé  de « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national » par celui-là même qu’il avait soutenu pour chasser par les armes, le président Laurent Gbagbo .

Des « éléments en possession des services de renseignement » établissent clairement que le projet devait être mis en œuvre incessamment », a ajouté le procureur Richard Adou sur la télévision publique ivoirienne.

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne est également visé par une information judiciaire pour « détournement de deniers publics, recel et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard de francs CFA » .

Après avoir fait escale au Ghana où les autorités n’ont pas voulu acceuillir l’encombrant hôte, l’avion   de Guillaume Soro a encore décollé tard dans la nuit de l’aéroport de Kotoka au Ghana, pour l’Espagne. C’est donc un pays européen qui a accepté de l’accueillir après que de fortes pressions politiques et diplomatiques  aient été exercées sur les autorités ghanéennes.

Parti de l’aéroport  Paris-Le Bourget  lundi 23 décembre 2019, Guillaume Soro qui voulait être acceuilli comme le futur chef d’État  à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët à 13h, a fui comme une souris. Selon certains de ses proches, bien que l’autorisation ait été officiellement donnée, personne n’a été capable de confirmer le débarquement au GATL.

Selon des sources concordantes, il y a eu de fortes tractations pour empêcher Guillaume  Soro de descendre de son avion. Dans un document qui a fuité et s’est retrouvé entre les mains des journalistes , l’on voit un ordre de refus reçu par ses pilotes. Lundi matin, la machine du pouvoir RHDP d’Alassane Ouattara s’est mise en branle avec 810 gendarmes et policiers mobilisés en vue s’empêcher tout rassemblement en faveur de Soro. « Compte tenu de la venue de mon ainé, Guillaume Soro, je me suis vu empêché d’arriver à sa résidence. Quand j’ai essayé de demander ce qui se passait réellement, on m’a fait comprendre que les instructions viennent de la haut. Je dis mais qui est plus habilité à accéder à la résidence du président. Ils m’ont fait comprendre que la hiérarchie a donné ses ordres. Donc ils ne pouvaient pas me permettre d’avoir accès à la résidence de mon ainé », a dénoncé Simon Soro, son frère  cadet.

De source proche de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, de fortes pressions d’Abidjan sur des autorités ghanéennes ont obligé celles-ci à ne pas autoriser les passagers du jet privé de sortir de l’avion. Après de longues négociations, Guillaume Soro a été autorisé à rentrer en Espagne où il devrait certainement demander l’asile politique pour échapper au mandat d’arrêt international qui a été lancé contre lui par le régime d’Alassane Ouattara. C’est depuis l’Espagne  qu’ il avait  manqué d’être arrêté dans un hôtel de Valence. C’est dire qu’il n’est pas sorti d’affaire.

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