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PAUL BIYA EN ROUTE VERS LA CPI: LES PREUVES DU GÉNOCIDE BRANDIES PAR…

À peine le gouvernement camerounais vient de publier un communiqué pour répondre à l’activiste Calibri Calibro qui s’est adressé au président français Emmanuel Macron pour dénoncer les exactions commises dans les deux régions anglophones, qu’arrive un dossier extrêmement détaillé de l’ONG Human Right Watch.

En effet, l’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Right Watch annonce la sortie la semaine prochaine d’un rapport sur les exactions commises contre des civils au Cameroun, notamment lors du dernier massacre à Ngarbuh. La chercheuse Ilaria Allegrozzi invitée de TV5 Monde dimanche soir, a affirmé que l’armée camerounaise est responsable du massacre et soutient  détenir les images satellitaires sur le massacre de Ngarbuh au Cameroun.

Le 14 février 2020, peu avant l’aube, des hommes armés – entre 40 et 50 portant tous des uniformes de l’armée et certains masqués, selon des témoignages recueillis par des travailleurs humanitaires, ont  attaqué le quartier de Ngarbuh, dans le village de Ntumbo, puis ont tué par balle et brûlé des habitants. Après avoir nié l’implication des soldats camerounais dans cet horrible assassinat, le gouvernement camerounais a fait marche arrière pour parler d’un  » malheureux incident  » survenu lors des échanges de tirs. Or, l’ONG Human Right Watch parle d’un massacre planifié par les forces de sécurité camerounaise.

« Je vais appeler la semaine prochaine le président du [Cameroun] Paul Biya et on mettra le maximum de pression pour que la situation cesse. Il y a des violations des droits de l’homme au Cameroun qui sont intolérables, je fais le maximum », a réagi  le chef de l’État français Emmanuel Macron, sous l’interpellation de l’activiste Calibri Calibro.

L’opposition et des ONG locales ont accusé les militaires, qui combattent depuis trois ans des groupes armés sécessionnistes anglophones, d’être responsables de cette tuerie.

Selon l’ONU, qui a demandé une enquête indépendante et impartiale, 15 enfants, dont 9 âgés de moins de cinq ans, font partie des 23 victimes, dans la partie anglophone du pays. L’armée camerounaise est donc formellement accusée non seulement par Human Right Watch, mais aussi par d’autres  ONG internationales de défense des droits humains d’exactions contre des civils dans ces deux régions.

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