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IDRISS DÉBY EN DANGER : LA RÉBELLION AUX PORTES DE N’DJAMENA

Pas de premières tendances, ni de taux de participation à l’élection présidentielle au Tchad . Les opposants Saleh Kebzabo, Ngarleji Yorongar et Théophile Bongoro ont retiré leur candidature à cette présidentielle et appelé leurs militants à boycotter ce scrutin. Il règne un climat de tension et on redoute l’assaut des mouvements rebelles

Des soldats d’élite aux bérets rouges de la Garde républicaine, la garde prétorienne du régime, étaient positionnés depuis samedi massivement aux endroits les plus sensibles. Des policiers et militaires étaient stationnés près des sièges des partis appelant au boycott.

Deux jours avant le scrutin l’opposant à la tenue de la présidentielle, Dinamou Daram, a disparu, enlevé selon son parti par des hommes en tenue de la police pour une destination inconnue. Dans un communiqué, le ministère de la sécurité parle d’interpellation de personnes qui planifiaient d’attaquer le siège de la commission électorale.

Il faut rappeler que  siège de l’opposant historique Saleh Kebzabo avait été attaqué le 2 mars et l’accès à son domicile avait été barricadé par un impressionnant dispositif sécuritaire, selon des membres de son parti.

Ce lundi matin, plusieurs localités du Nord tchadien seraient  déjà  tombées aux mains de la rébellion. Des rebelles de plusieurs factions stationnées en Libye occuperaient plusieurs localités du Nord tchadien, selon un communiqué parvenu à notre rédaction .

C’est également  via un communiqué rendu public vendredi 8 avril que le Front pour l’Alternance et le Concorde au Tchad (FACT), a fait part de sa constitution. Le mouvement rebelle a vu le jour dans le Nord du pays avec pour objectif affiché, bouter hors du fauteuil présidentiel, Idriss Deby Itno. Ce dernier, au pouvoir depuis 1990 se représente pour la cinquième fois au prochain scrutin présidentiel.

Pour le FACT, il n’en est pas question, comme le laisse entendre, le communiqué qu’il a rendu public indiquant que le mouvement a pour objectif  » la réalisation des aspirations fondamentales du Peuple tchadien (…) et la concrétisation de l’alternance politique ». En termes clairs, chasser Idriss Deby du pouvoir par tous les moyens.

Le mouvement politico-militaire, qui n’est autre que la branche dissidente de l’ex-Union des forces pour la démocratie et le développement (Ufdd), revendique près de 1500 hommes. Elle a pour base arrière, l’extrême-nord du Tchad, frontalier avec la Libye.

Ces quatre mouvements politico-militaires se sont réunis le 28 mars 2021 pour matérialiser leur union au sein d’un regroupement militaire dénommé   » Alliance et Entente  » pour fédérer leurs forces et mettre en place un état-major unifié ainsi qu’une cellule de communication.
Il s’agit des mouvements politico-militaires:

Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR);
Front de la Nation pour la Démocratie et la Justice au Tchad (FNDJT); Union des Mouvements pour la Démocratie et le Développement (UMDD),
Union Nationale pour le Changement (UNC).

 » Nous sommes déterminés à marcher sur N’Djaména très bientôt « , a déclaré le Porte-Parole de l’alliance Abdallah Chidi Djorkodei à la Voix de l’Amérique (VOA).

Le mouvement rebelle FNDJT a refusé de se présenter à la présidentielle tchadienne du 11 avril car selon lui, Idriss Déby a déjà créé les conditions pour la gagner. “Les armes restent le seul moyen pour dégager Déby « , soutient le chargé des relations extérieures et de la communication du FNDJT, Abdallah Chidi Djorkodei.

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