IL Y A 10ANS, LES BAMILÉKÉ, BAMUN ET NORDISTES ÉTAIENT POURCHASSÉS À EBOLOWA COMME MAINTENANT À SANGMELIMA

Voici  ce que Daniel Houmdassou écrit sur les pogroms des Bamiléké, Bamun et ressortissants du grand Nord à Ebowa, une autre ville de la region  du Sud, d’où est originaire le président de la république Paul Biya.

《J’ai assisté, en 2009 à, Ébolowa à une situation similaire que celle de ces jours à Sangmelima.
Un gars de la localité venait d’être découvert mort et sans sexe dans un bosquet. Une rumeur a circulé selon laquelle on venait d’appréhender les suspects à Kyéossi et qu’il s’agissait de deux complices Bamoun. Une battue a été organisée tout de suite et des boutiques ont été pillées; de préférence les boutiques des Bamiléké, des Bamoun et des « nordistes ».

J’ai vu de mes propres yeux, des brigands transportés dans les pickup des policiers faisant semblant d’arrêter les vandales et les relâcher au détour d’un virage.

Des menaces étaient scandées contre toutes les communautés étrangères. Les choses se sont calmées lorsque des gros porteurs sont partis du Noun pour ramener les communautés Bamoun. C’était d’ailleurs ton homonyme, le gouverneur qui avait réussi à calmer la tension. C’était décevant pour moi.

Maintenant posons les questions qui fâchent:
1- Pourquoi c’est la même histoire qui crée ces agitations?
2- Pourquoi les Bamiléké font-ils plus de bruit que les autres ?
3- Pourquoi les populations locales développent-elles ce ressenti contre les autres communautés? (À vrai dire, la cycle principale est souvent et d’abord la communauté Bamiléké) et on assimile juste les autres.
4- Quel rôle puis-je jouer pour que règne l’harmonie dans nos villes et villages?
Échangeons comme dans une causerie en famille.》