INSURRECTION AU TOGO EN JANVIER 2019
1. LE RECOURS EN DERNIER RESSORT EN 2019
Lorsqu’au Togo, le pouvoir militaro-civil-ésotérique de Faure Gnassingbé en arrive à empêcher un prêtre, le Père Affognon, porte-parole du Mouvement citoyen « Forces vives Espérance pour le Togo » de manifester, puis de tenir une conférence de presse dans une salle de moins de 50 personnes, il faut croire que cela peut déstabiliser la redistribution des alliances politiques suite au boycott massif des citoyens togolais des élections législatives du 20 décembre 2018. Le problème est que l’annonce des résultats électoraux est faite par une Commission électorale nationale indépendante (CENI) illégale 1, qui est incapable d’apporter la preuve des résultats annoncés, tant provisoires que définitifs. Même l’ex-Président de l’Assemblée nationale, utilisé comme Président de la République de substitution lors du premier coup d’Etat constitutionnel de 2005 qui a conduit Faure Gnassingbé à succéder à son Père par la violence et dans le sang des citoyens togolais, conteste les résultats du bureau de vote dans la région de Bassar.
Si certains estiment que seule la lutte armée, voire le coup d’Etat, peuvent venir à bout d’un régime massivement rejeté par la très grande majorité de la population y compris la Diaspora, d’autres veulent croire que l’insurrection populaire n’a pas dit son dernier mot. Non seulement la Constitution togolaise l’autorise, mais c’est le seul recours en dernier ressort en 2019 pour le Peuple togolais.
2. DEMONTRER LA FORCE DE RESISTANCE DES CITOYENS TOGOLAIS ET DE LA DIASPORA
C’est au cours de marches « pacifiques » insurrectionnelles que les citoyens togolais épris de transparence, de démocratie non falsifiée et de changement de système politique pourront tester en grandeur nature leur engagement en manifestant massivement et démontrant leur force de résistance régulièrement en 2019, avec la première manifestation de l’insurrection populaire le 12 janvier 2019.
C’est à la suite à un vice de procédure lié à un non-respect du parallélisme de forme que le Peuple togolais témoigne de son rejet de ceux qui se sont retrouvés à la tête du Togo en versant le sang et utilisant l’abus de la force brute.
Pourtant, la Constitution de 1992 prévoit l’interdiction d’un 3e mandat présidentiel consécutif et donc la démission de Faure Gnassingbé à tout instant entre 2015 et 2020, dans la mesure où le troisième mandat présidentiel qu’il exerce, est usurpé.
3. IDENTIFIER ET DÉNONCER LA PARTIE DES FORCES ARMÉES ANTI-PEUPLE TOGOLAIS
Les modalités pratiques pour une démission pacifique négociée n’ont pas été possibles du fait du recours à la force du régime appuyé par une poignée de chefs qui commandent les forces armées togolaises (FAT). Ceux-là refusent de servir les intérêts du Peuple Togolais et préfèrent défendre – sous couvert de meurtres et d’impunité – les intérêts personnels que leur procure l’appartenance à la synarchie 2 qui gouverne le Togo.
La réalité est que lors des élections législatives du 20 décembre 2018, les résultats du vote militaire par anticipation a surpris le pouvoir en place. Plus de 65 % d’abstention et au moins 15 % de bulletins blancs et nuls. Bref, plus de 80 % des militaires togolais, notamment les hommes de rang, en ont marre de ce régime qui les empêche d’être en paix avec le Peuple togolais.
Mais les décisions de la haute hiérarchie, à savoir les sanctions disciplinaires et autres humiliations gratuites, voire les meurtres contre certains membres des FAT au sein du système militaire togolais comme au demeurant de futurs ecclésiastiques ou de simples citoyens, ont réussi à empêcher jusqu’à présent le citoyen-soldat de prendre les armes pour se libérer du joug et de l’esclavage de la mafia militaire qui protège le statu quo du système cinquantenaire au Togo. Pourtant la Constitution togolaise prévoit de recourir à la désobéissance civile et à l’insubordination comme une forme de lutte non violente en dernier ressort. Combien de morts au Togo avant que les militaires humiliés ne rejoignent l’insurrection populaire en mode récurrence en 2019 ?
4. ELECTION NON CONSENSUELLE : BAILLONNEMENT ELECTORAL DU PEUPLE TOGOLAIS
Ne faut-il pas rappeler que l’article 22 du Protocole additionnel de la CEDEAO portant sur la démocratie et la bonne gouvernance stipule que : « l’usage des armes pour la dispersion de réunions ou de manifestations non violentes est interdit. En cas de manifestation violente seul est autorisé le recours à l’usage de la force minimale et ou proportionnée » et qu’il « est interdit en tout état de cause le recours à des traitements cruels, inhumains et dégradants ».
Mais c’est justement tout ceci qui s’est passé au Togo avec des morts à la clé et la CEDEAO est restée sourde, muette et aveugle. Pire, elle choisit comme chef de mission d’observation un militaire, le Général Saliou Sadjou pour venir superviser des élections dans un pays où le pouvoir est contrôlé par des militaires tapis dans l’ombre. Il fallait donc pas s’étonner qu’un militaire soutienne ses pairs en déclarant que « ce scrutin que la majorité des Togolais a boycotté, a été organisé conformément aux normes démocratiques 3 ». Quant aux chefs d’Etat de la CEDEAO, la langue de bois d’ébène a fait son travail avec la déclaration suivante : « la Conférence se félicite de la tenue effective, le 20 décembre 2018, des élections législatives libres et transparentes, qui se sont déroulées dans des conditions de paix et de sécurité conformément à la Feuille de route adoptée le 31 juillet 2018 ».
Mais c’est faux ! Quelle hypocrisie ! Il y a eu boycott du Peuple togolais parce que justement ces élections législatives ne sont ni libres, ni transparentes, et ne se sont pas déroulées dans des conditions de paix et de sécurité contrairement à la Feuille de route adoptée le 31 juillet 2018.
Le Peuple togolais ne peut accepter la gouvernance de l’impunité imposée par un système de sécurocratie affirmée au Togo, et indirectement soutenue par la CEDEAO, le G5 et les partis satellites qui ont participé à des élections législatives bâclées et non consensuelles afin d’entériner le bâillonnement électoral du Peuple togolais.
5. LA CEDEAO, UNE INSTITUTION DÉCRÉDIBILISÉE AU TOGO
Aussi, toute solution sérieuse devant conduire à la paix au Togo passe par une période de transition. Sur ce sujet, la Communauté économique et de développement des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tout faux et est en contradiction avec ses propres engagements notamment le Protocole additionnel portant sur la démocratie et la bonne gouvernance.
Par les actes posés dans le processus de résolution de la crise socio-militaro-politique togolaise, la CEDEAO a opté en fait pour le dilatoire. Depuis la publication de la Feuille de Route du 31 juillet 2018 sur le Togo – systématiquement contournée à des fins de facilitation de sa neutralisation par le gouvernement togolais-, cette proposition dite de la « CEDEAO 4 » reste inappliquée à ce jour. La Feuille de route n’a en fait servi que de caution à la mouvance présidentielle togolaise afin d’imposer un processus électoral non-consensuel des élections législatives du 20 décembre 2018.
Pour le Peuple togolais, la CEDEAO, du fait de ses pratiques d’alignement et de protection de ses membres pour l’essentiel des « initiés », est devenue l’ennemie du Peuple togolais.
La CEDEAO devra désormais être considéré par le Peuple togolais comme une entité non crédible, et à ce titre être complètement disqualifiée pour apporter ou participer dans le moindre commencement de solution à la crise politique togolaise et donc à une proposition sur l’avenir du Togo. La CEDEAO s’est contentée d’assurer la stabilisation de l’avenir de Faure Gnassingbé.
Mais, c’est sans compter sur le sursaut de résistance du Peuple togolais au cours du marathon démocratique en cours.
C’est en tout cas ce qu’a signifié le Peuple togolais en désertant massivement les bureaux de vote le 20 décembre 2018. La contre-vérité des urnes affichée par la CENI et en filigrane le pouvoir de Faure Gnassingbé ne peuvent plus stopper la marche vers la conscientisation en profondeur du Peuple togolais. Sur la base du château de sable que constituent les désinformations « fake news » électorales au Togo, la question n’est plus de savoir si Faure Gnassingbé et son système militaro-civil-ésotérique tomberont car il suffit d’une petite bourrasque que constitue l’insurrection populaire. La question est de savoir quand ? Seul un Peuple togolais déterminé et en harmonie avec sa société civile et sa Diaspora plurielle et indépendante devra décider d’appuyer sur le détonateur, ce à plusieurs reprises.
Au lieu de défendre le Peuple togolais en mettant en pratique le Protocole additionnel de la CEDEAO portant sur la démocratie et la bonne gouvernance 5 et issu du Protocole relatif au Mécanisme de Prévention, de Gestion, de Règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité, les Chefs d’Etat qui siègent à la tête de l’institution et les bureaucrates qui dirigent la Commission et l’Administration ont choisi de soutenir Faure Gnassingbé et son régime avec en filigrane une chance d’être remerciés en retour. C’est le principe du don-contre-don au sein de cercles d’initiés adeptes de l’impunité et de l’obscurantisme.
L’obscurantisme consiste à présenter délibérément des informations de manière imprécise et confuse, souvent dans le but d’empêcher contrôle et maintenir le Peuple dans l’ignorance. Pour ce faire, la CEDEAO, copiant d’ailleurs le pouvoir togolais, soit la restriction délibérée de la vérité des urnes, soit un style abstrus et illisible caractérisé par une imprécision délibérée permettant ensuite au pouvoir togolais d’imposer sa volonté, son calendrier, et ses résultats électoraux. Que certains responsables politiques comme de la société civile soient tombés dans ce piège pose le problème du refus d’associer la Diaspora plurielle indépendante à leurs délibérations. Certains ont même estimé que la feuille de route de la CEDEAO était « satisfaisante » à 75 %… Il serait peut-être temps de corriger cette erreur stratégique afin de retrouver un peu de crédibilité auprès du Peuple togolais.
Aussi, pour réussir, toute transition démocratique, le Togo doit se mettre en congé temporaire de la CEDEAO.
6. LES PARTIS SATELLITES D’UNIR : ONT-ILS CHOISI DE TRAHIR LE PEUPLE TOGOLAIS ?
A vouloir nier la crise sociale au Togo, le régime de Faure Gnassingbé a démultiplié les inégalités et opté pour un système de prébendes et d’intégration et de sous-traitance d’individus et de partis politiques satellites. C’est ainsi que ceux qui travaillaient jusqu’à présent cachés dans l’ombre avec le système de Faure Gnassingbé se sont révélés au grand jour à l’occasion du scrutin du 20 décembre 2018. Pour beaucoup, le RPT/UNIR a dû se faire violence pour les faire exister tant leur insignifiante représentativité a surpris la mouvance présidentielle elle-même qui a dû faire appel des « indépendants » pour s’assurer une vraie fausse et confortable représentativité.
Le Peuple togolais doit pouvoir considérer les partis politiques suivants comme des appendices du parti présidentiel RPT/UNIR. Il s’agit notamment et entre autres des partis suivants 6 : Union des Forces du Changement (UFC), Nouvel Engagement Togolais (NET), Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD et ex-OBUTS – Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire), Mouvement des Républicains Centristes (MRC) et Parti Démocratique Panafricain (PDP), Peut-être que d’autres partis politiques vont rejoindre ces derniers compte tenu de la capacité de certains chefs de parti de trouver des compromissions contre-nature avec le système d’impunité qui prévaut au Togo.
Le Peuple togolais est à la croisée des chemins : il doit comprendre que s’il ne balaye pas ce qui est illégitime depuis sa création en 1967, il aura lui-même accepté la servitude volontaire qui pourrait s’éterniser jusqu’en 2035 avec Faure Gnassingbé à la tête du pays, à moins que Dieu n’intervienne à sa manière. Toute insurrection populaire au Togo n’est pas illégitime car la Constitution le prévoit expressément lorsque le contrat démocratique républicain n’est plus respecté par ses dirigeants. Ainsi, le Peuple n’a pas d’autres alternatives face à la contre-vérité des urnes récurrente au Togo depuis trente-cinq ans. La dernière illustration, lors du scrutin du 20 décembre 2018 est la falsification du nombre des abstentionnistes, le premier parti politique du Togo.
7. LA MARGINALISATION ACCENTUÉE DE LA DIASPORA TOGOLAISE NON ALIGNÉE
Contrairement aux engagements figurant dans la Feuille de Route de la CEDEAO, la Diaspora togolaise fut une nouvelle fois exclue du processus électoral lors du scrutin législatif du 20 décembre 2018. Elle n’est, à ce jour, ni recensée, ni ne possède le droit de vote. Pourtant c’est cette revendication première qui l’a conduit à tenir le haut du pavé dans la lutte pour sa reconnaissance. Comme la société civile au Togo, la Diaspora plurielle et indépendante n’a pas véritablement été reconnue, ni écoutée par la Coalition des 14 partis politiques au Togo. Alors, ceci peut-il expliquer cela ?
La vérité est que les partis politiques, la société civile au Togo et la Diaspora plurielle indépendante n’ont pas encore réussi à construire une plateforme commune permettant une diversification et une spécialisation de la lutte pour l’alternance de système politique au Togo. Les efforts de ces derniers mois sont prometteurs et doivent s’accélérer sur une base de confiance mutuelle et de vigilance accrue contre les infiltrations multiples et diverses du pouvoir en place et ses affidés alimentaires.
8. LA CEDEAO A CHOISI : « LES ELECTIONS AVANT LES REFORMES DE FAURE GNASSINGBE »
Il urge d’opérationnaliser les grandes idées d’unité et d’interdépendance de la lutte togolaise. L’échec de la facilitation, puis de la médiation de la CEDEAO et enfin les stratégies d’acceptation d’un 27e dialogue politique sous le couvert de la CEDEAO afin de témoigner à la face du monde de la bonne foi de 14 partis politiques togolais, conduit à tirer le constat d’une stratégie politique mise en échec. Une autocritique s’impose afin de ne pas renouveler cette erreur.
Tout ceci a conduit à un renforcement passager du pouvoir de Faure Gnassingbé qui se retrouve désormais avec tous les pouvoirs grâce à l’élargissement forcé de ses alliés politiques de circonstance, souvent de véritables adeptes de la « ventrologie ». C’est ainsi que par le passé, au lieu de continuer les marches pacifiques de contestation, certains ont choisi la suspension. Au lieu de continuer la conscientisation individuelle ou collective – des citoyens, certains ont choisi de la transformer en une simple variable d’ajustement que l’on érige dès lors que le « dialogue et les arrangements de nuit » bloquent face à l’intransigeance et la ruse du pouvoir en place.
Cette stratégie a un temps été encouragée du fait de la complicité et le soutien actif, voire financier, d’une partie de la communauté internationale dont le G5 (France, Etats-Unis, Allemagne, l’Union européenne et l’Organisation des Nations Unies et ses démembrements) et les chefs d’Etat africains membres du syndicat des chefs d’Etat coincés par la solidarité des pairs.
Avec une feuille de route structurée pour mettre hors-jeu, -en fait pour dégager du paysage politique parlementaire- la C14 et conforter le statu quo au Togo, la CEDEAO a choisi de soutenir l’avenir de Faure Gnassingbé. Cette feuille de route de la CEDEAO pour le Togo a servi à imposer des élections précipitées, bâclées gérées par le système Gnassingbé. La CEDEAO a choisi les élections avant les réformes gérées et structurées par et pour Faure Gnassingbé.
9. L’URGENCE DE PRÉPARER UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL COMMUN AVEC LE PEUPLE TOGOLAIS
Si le Peuple togolais comprend que l’avenir de Faure Gnassingbé est incompatible avec l’avenir du Peuple togolais, alors il n’y a pas d’autre alternative que de proposer un Programme pour l’avenir du Togo (PAT) dans l’élaboration duquel inclusivité et démocratie participative retrouveront leurs lettres de noblesse.
Il n’y a rien de personnel contre Faure Gnassingbé. Mais celui-ci est exclusivement formaté pour la défense des intérêts strictement personnels de l’oligarchie familiale et de la synarchie oligarchique qui incluent des représentants d’Etat occidentaux, des lobbies divers et des multinationales étrangères. Ces derniers feraient un saut dans l’inconnu avec une démission surprise – volontaire ou forcée – de Faure Gnassingbé et des militaires soutenant son système.
Le paradoxe est que les principaux dirigeants de la C14 n’ont pas jugé utile de s’organiser pour offrir un Programme commun et donc un nouveau Contrat social au Peuple togolais. C’est pourtant ce programme commun qui aurait permis de renforcer leur crédibilité surtout s’il est élaboré et construit en partenariat avec la société civile et la Diaspora plurielle indépendante.
Mais il n’est jamais trop tard pour tirer les enseignements des errements du passé et les transformer en stratégie gagnante.
Si en dernier ressort le Peuple togolais choisit l’insurrection populaire au cours de 2019, il n’y aura pas d’autre alternative que d’invalider les élections législatives du 20 décembre 2018. Il conviendra alors procéder à la dissolution du Parlement composé des responsables de la mouvance présidentielle, du parti RPT/UNIR et des nouveaux satellites politiques faussement appelés des « indépendants » pour certains. La solution passe alors par l’instauration d’une Assemblée constituante sans Faure Gnassingbé comme maître d’œuvre et maître d’ouvrage.
La voie est claire : Sans réformes, il y a eu des élections législatives au Togo avec un taux d’abstention record, variant entre 69 % et 95 % de participation au Togo. La CEDEAO décrédibilisée et même complice d’une trahison supranationale ne peut plus, pour un certain temps, être un acteur susceptible d’aider à structurer l’avenir du Peuple Togolais.
10. RECOMMANDATIONS DE CVU-TOGO-DIASPORA
C’est à la société civile et à la Diaspora plurielle et indépendante de continuer à travailler ensemble en se structurant afin d’offrir un espace aux partis politiques togolais qui ont, pour la plupart perdu le crédit que le Peuple togolais leur accordait. Pourtant, ces trois grandes entités doivent pouvoir se retrouver dans le cadre de conférences inclusives préparatoires suite aux insurrections populaires afin d’offrir un programme commun pour l’avenir du Togo. En cas de décision en faveur d’une transition de 18-24 mois, la société civile et la Diaspora plurielles et indépendantes doivent pouvoir être présentes dès l’Inception et participer sans discrimination. La CEDEAO étant discréditée, la société civile et la Diaspora peuvent se voir confier une partie importante de l’organisation et la mise en œuvre de la transition au Togo.
Pour cela, le regain de résistance de chaque citoyen togolais, au Togo comme dans la Diaspora sous les formes de soutien appropriées, est un devoir de survie et une obligation de transparence. Aucun peuple ne peut se construire à partir de valeurs décadentes fondées sur l’inégalité et l’impunité et donc du manque de liberté.
Le citoyen togolais a besoin de perspective. Il a besoin de renouer avec des propositions pragmatiques autour d’une politique cohérente combattant les inégalités par la création de richesses partagées. Au cela, c’est tout le peuple togolais y compris sa 6e région que constitue la Diaspora qui doit pouvoir se retrouver autour d’un nouveau contrat social dont les fondations sont à trouver autour d’une première alliance entre la société civile et la Diaspora plurielle et indépendante.
La Conférence inclusive sans Faure Gnassingbé est devenue la condition sine qua non pour se réorganiser une fois l’insurrection populaire engagée. C’est cette approche méthodologique qui pourra permettre de mettre fin à la synarchie au Togo. YEA.
Le 29 décembre 2018.
Dr Yves Ekoué AMAÏZO
Coordonnateur général
Collectif pour la Vérité des Urnes.