Accusé levez-vous Sports

ISSA HAYATOU ET CONSTANT OMARI À LA PORTE DE LA PRISON

Constant Omari, le baron et patron du football congolais , vice-président de la Confédération Africaine de football et membre du comité exécutif de la FIFA , se retrouve actuellement dans les sales draps, sans chaussures, ni montre ni ceinture, enfermé dans une cellule puante à Kinshasa. Accompagné par les deux vice-présidents de la Fédération Congolaise de Football et le secrétaire général des Sports de la RDC, Constant Omari, président de la Fédération de la Fédération Congolaise de Football , est accusé par les magistrats  d’avoir détourné au moins un million de dollars de fonds publics  destinés à l’organisation des rencontres des équipes nationales et les clubs congolais engagés dans les compétitions continentales.

Les malheurs de Constant Omari surviennent au même moment  où vient de démarrer le procès de son ancien mentor et complice Issa Hayatou, devant la Cour économique du Caire. Ex-président de la Confédération africaine de football (CAF), le mammouth Issa Hayatou est soupçonné par la justice égyptienne d’avoir enfreint les règles locales de la concurrence lorsqu’il a co-signé un gigantesque contrat médias/marketing avec la société française Lagardère Sports.

Reporté à plusieurs reprises depuis 13 mois, le procès de l’indéboulonnable homme fort du football africain soutenu par la cohorte de dictateurs, a débuté le 16 avril 2018 au Caire. Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (CAF) de 1988 à 2017, et son ancien Secrétaire général, Hicham El Amrani, se retrouvent seuls devant leurs responsabilités,  accusés par les autorités égyptiennes d’avoir « enfreint la loi égyptienne de la concurrence », d’avoir eu recours à « des pratiques anticoncurrentielles » et ce en « abusant de leur position dominante sur le marché égyptien ».

Derrière cette procédure judiciaire, il y a un contrat d’un milliard de dollars signé par Issa Hayatou et Hicham El Amrani,  mandataires autoproclamés  de la CAF, qui se sont engagés le 28 septembre 2016 au Caire à signer un accord mafieux sur fond de corruption avec  Lagardère Sports. Ce contrat portait  sur la cession de la gestion des droits médias et marketing du football africain, pour la période 2017 jusqu’en 2028, voire des siècles et des siècles!

Ce deal moyenâgeux et ténébreux orchestré par le vieux Hayatou  a provoqué la colère et  la plainte d’une entreprise égyptienne, Presentation Sports (PS). PS affirme en effet avoir tenté en vain de concurrencer Lagardère Sports sur ce dossier sans succès , parce que la société française et la CAF étaient déjà en négociations exclusives depuis le 12 juin 2015.

Saisie, l’autorité égyptienne de la concurrence (ECA) a réclamé le 4 janvier 2017 que les deux dirigeants soient renvoyés devant la Cour économique du Caire (CEC). Une demande suivie d’effet par le procureur général d’Egypte le 12 mars 2017. La Confédération africaine avait alors immédiatement réagi via un communiqué : « L’évocation de la moindre irrégularité dans cet accord commercial est dénuée de tout fondement et rejetée avec véhémence. La CAF défendra vigoureusement sa position, ses droits et sa réputation en utilisant tous les moyens légaux disponibles en droit international ». Malheureusement, Issa Hayatou qui avait confondu la CAF à sa propriété privée a été éjectée, et les clés sont actuellement entre les mains d’Ahmad Ahmad.

La nouvelle direction n’a pas voulu se mouiller dans cette affaire. Et voilà Issa Hayatou seul avec quelques complices entre les mains de la justice. Comme le dit un proverbe africain: 《quand le lion est mort, il est mangé par les fourmis 》.

J. RÉMY NGONO

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