Afrique Politique

JEAN DE DIEU MOMO MOMO DEVIENT BASSA-SAWA-EKANG-BETI-HAOUSSA

Quand je travaillais comme vigile à la base Elf de Douala pendant les vacances, et lorsqu’un fort palu m’avait attrapé en plein boulot, c’est un Bassa’a qui m’avait porté dans sa voiture 504 long châssis de couleur blanche pour m’accompagner chez nous à Bependa.

Mon premier patron est un Bassa’a que j’ai rencontré à Ebolowa. Il m’a dit: « assois-toi là à cette table et travaille! ». Il ne m’a pas demandé « tu es d’où ? ».

Ebolowa est mon village, là-bas j’ai rencontré des personnes généreuses, affectueuses, attentionnées, humanistes et altruistes.

Quand j’ai été nommé, ce sont les populations de l’Est à BERTOUA qui ont organisé une marche de remerciement au chef de L’Etat pour moi. Dans le même temps à Dschang, on me conspuait et me traitait de fingon.

Quand j’ai organisé, à Douala, avec mes frères Sawa et non à Dschang, mon meeting de remerciement au Chef de L’Etat, ce sont les Haoussa ( on va dire ça comme ça) qui m’ont aidé financièrement. Pendant ce temps mes anciens frères de La Réunion de nos cercles culturels tribaux menaient campagne pour faire échouer mon meeting.

Quand j’ai été installé à ma résidence de fonction, ce sont les femmes et hommes Betis qui sont venues m’acclamer en chantant Ayieneh Ayieneh Ayieneh ehehe Ayieneh etc. Pendant ce temps mes camarades de classe et camarades d’enfance signaient des pétitions sur le papier en tête aux armoiries de Bafou pour dire leurs mécontentements au sujet de ma nomination.

Je suis l’un des rares Ministres dont CNN a parlé ainsi que A24 dans leur journal télévisé, grâce à une fille Dschang qu’on a instrumentalisé pour surprendre la religion de l’ambassadeur d’un pays ami et m’accuser de propos antisemites, parce que j’invitais ceux là à faire le point de leur contestation du pouvoir depuis le maquis jusqu’à nos jours et de rentrer dans la république.

L’un des merveilleux cadeaux que j’ai reçu à ma nomination vient de La Réunion des Femmes du Dja Elobo et la bénédiction la plus émotionnelle m’a été donnée par le Chef du village de Mvomeka, pendant que les chefs MENOUA venus tous me féliciter ont dû quitter leur hôtel à la veille de la cérémonie sous la menaces des élites MENOUA.

Dernièrement c’est un vieil homme Beti très croyant et catéchiste de son village qui m’a donné deux œufs en cadeau. Un cadeau que j’ai reçu avec beaucoup d’émotions et qui représente pour moi plus de deux bœufs.

J’attends toujours les femmes Bassessa qui avaient cotisé pour m’offrir un cadeau qui n’est toujours pas venu presque deux ans plus tard. Bon je passe. Je passe. Et je passe l’éponge en même temps.

Mes frères ne sont pas forcément mes frères. Mes frères sont ceux qui sont avec moi dans le Temple de la construction du Cameroun sous la conduite bien heureuse du Président Paul Biya.

#Momojeandedieu
#Fo’o Dzakeutonpoug

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