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JERRY RAWLLINGS ET NATHALIE YAMB, LE DUO ANTI-FRANÇAFRIQUE

« Ce qui est idiot, c’est de dire qu’un juge m’a expulsée. Aucun juge ne m’a expulsée. Aucun procureur ne m’a interrogée. Le préfet de police recevait ses instructions/questions en direct au téléphone devant moi de Me Soungalo, l’avocat de Alassane Dramane Ouattara ». ,  a expliqué Nathalie Yamb sur son expulsion de la Côte d’Ivoire.

Expulsée sur injonction du chef d’État ivoirien  Alassane Ouattara, la Suisso-camerounaise Nathalie Yamb a reçu un soutien de poids, Jerry Rawllings, anci président du Ghana, à travers un message via Twitter :

«Nous semblons être notre propre perte en Afrique. Nous parlons de souveraineté continentale mais resserrons l’étau de la souveraineté nationale. Nous parlons d’adopter les normes mondiales en démocratie, mais pratiquons le contraire. Je me joins aux Africains bien intentionnés pour célébrer la fervente militante politique Nathalie Yamb, qui, en tant que ressortissante camerouno-suisse vivant en Côte d’Ivoire depuis des années, a été déportée sans aucune action en justice par le gouvernement ivoirien pour avoir critiqué la mainmise française sur certaines régions d’Afrique lors du sommet Russie-Afrique à Sotchi récemment.

Chère Nathalie, comme tu l’as dit dans ton tweet, “L’histoire nous donnera raison. La lutte continue…” Tu vas maintenant porter plus loin la voix de tous les Africains qui aspirent à la liberté, à la justice, à la dignité et à l’indépendance et qui veulent mettre fin à la colonisation monétaire, militaire et diplomatique française en Afrique francophone. JJR».

Devenue égérie de la lutte contre le néocolonialisme français depuis son discours lors du  sommet Suisse-Russie, Nathalie Yamb, conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly leader de LIDER, porte-étendard d’une Afrique qui a soif de liberté, s’est exprimé:

«Je prends cela avec beaucoup d’humilité. C’est un honneur et une grosse responsabilité quand on voit toutes ces attentes et qu’on se rend compte qu’on incarne subitement l’espoir de peuples africains. Je n’ai pas envie que mon discours reste seulement un discours. J’entends bien œuvrer à sa concrétisation.

Je rêve notamment d’une Afrique dans laquelle les jeunes vont pouvoir étudier dans des universités de renommée sur le continent, avoir des carrières, monter des business, devenir des agriculteurs prospères… plutôt que d’aller périr dans le désert ou la Méditerranée.

Je m’intéresse davantage au bénéfice que je peux tirer pour le parti et la campagne présidentielle du professeur Mamadou Koulibaly. Les combats que je mène, les changements auxquels j’aspire et auxquels tous ceux qui se reconnaissent dans mon discours aspirent, ne peuvent être concrétisés que par un chef d’État en exercice.

J’ai mis en lumière non seulement les aspirations profondes des populations, mais aussi un parti politique, un homme d’État qui est candidat à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. Un homme qui, s’il dispose de moyens suffisants pour faire campagne et être élu, va pouvoir en finir avec les discours et passer à l’action en nous extirpant de ce carcan françafrique où nous sommes emprisonnés depuis trop longtemps.»

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