JOE BIDEN VA LÉGALISER 700 000 SANSPAPIERS ET ARRÊTER LA CONSTRUCTION DU MUR
C’est un vrai chamboulement qui va s’opérer aux États-Unis en matière de politique migratoire. Le nouveau locataire de la Maison Blanche prend le contre-pied de Donald Trump qui avait fait de la lutte contre l’immigration illégale un marqueur de sa présidence. Joe Biden annulera ainsi un décret migratoire controversé adopté par son prédécesseur pour interdire aux ressortissants de pays en majorité musulmans d’entrer aux Etats-Unis. Cette mesure était « enracinée dans la xénophobie et l’animosité religieuse », a justifié Jake Sullivan, le futur conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche.
Le démocrate signera par ailleurs une « proclamation » pour suspendre les travaux de construction d’un mur à la frontière avec le Mexique et son financement grâce au budget du Pentagone, qui ont suscité d’âpres batailles politiques et judiciaires ces quatre dernières années. Joe Biden transmettra en parallèle un projet de loi sur l’immigration au Congrès. Il offrira notamment aux 700.000 jeunes arrivés clandestinement aux Etats-Unis lorsqu’ils étaient enfants, les « Dreamers », et aux autres immigrés en situation irrégulière une possibilité de naturalisation à terme et sous conditions.
Le projet de réforme prévoit aussi des fonds supplémentaires pour renforcer la surveillance et les contrôles aux frontières et un plan d’assistance au Salvador, au Guatemala et au Honduras, les pays d’origine de la plupart des migrants, de quatre milliards de dollars sur quatre ans.
Joe Biden signera un décret pour ordonner aux agences fédérales d’évaluer les inégalités dans leurs programmes et politiques, a précisé Susan Rice, future directrice du Conseil de politique intérieure et pour réinstaurer les formations à la diversité annulées par son prédécesseur.
Joe Biden entend également engager le retour des Etats-Unis dans l’accord de Paris sur le climat, a annoncé Gina McCarthy, responsable de ce dossier au sein de la nouvelle équipe présidentielle.
Il reviendra aussi sur une série de mesures de dérégulation prises par l’administration sortante en matière de normes environnementales, et révoquera l’autorisation donnée par Donald Trump au projet controversé d’oléoduc Keystone XL, entre les Etats-Unis et le Canada.