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JOSÉ MOURINHO LIVRE DES CONFESSIONS SUR KARIM BENZEMA APRÈS LE BALLON D’OR

Karim Benzema est sacré Ballon d’Or à 34 ans, après avoir connu des hauts et des bas. Parfois décrié pour son manque d’engagement ou de réalisme, Karim Benzema a fini par mûrir après avoir été traité de  » chat » par l’entraîneur José Mourinho, qui l’a eu sous ses ordres au Real Madrid durant deux saisons.

 » Si un entraineur ne te fait pas jouer, c’est qu’il attend autre chose de toi. Tout simplement. Si celui qui joue à ton poste n’est pas plus fort que toi, tu dois donner encore plus. Pour certains, c’était marrant, moi, ça ne me faisait pas rire. Je suis parti le voir. On jouait à la maison contre Majorque. Je me suis expliqué avec lui, en lui disant sincèrement ce que j’avais à lui dire. Il m’a serré la main en me disant : « Tu dois me montrer ». Le soir on a gagné 1-0, j’ai marqué. A partir de ce moment-là, tout est allé pour le mieux. « , avait expliqué  Karim Benzema en avril dernier dans des propos relayés par L’Equipe.

Le Special One s’exprime dans le quotidien sportif  L’Equipe après le sacre du Français et lui rend hommage   : « Karim a une super personnalité. C’est un type obsédé par l’équipe, pas par lui-même ni par le fait de vouloir marquer plus qu’A, B ou C. Son Ballon d’Or, c’est la conséquence naturelle de sa formidable évolution, plus que le résultat d’une obsession personnelle », déclare l’ancien entraîneur du Real Madrid .

« Quand j’étais son entraîneur, c’était un footballeur très talentueux, à la recherche de son identité en tant que joueur de très haut niveau, avec les bonnes ambitions et la bonne condition physique. Je voulais qu’il grandisse le plus vite possible et j’étais dur avec lui, je le reprenais sur tous les petits détails, le moindre kilo en trop et la moindre minute de retard à l’entraînement. Je ne sais pas si j’ai eu une influence dans son développement, lui seul le sait, mais son très fort caractère lui a permis de progresser », explique Mourinho.

L’anecdote du « chat » souvent citée pour illustrer les petits accrochages entre les deux hommes, José Mourinho affirme que leur relation a toujours été bonne malgré cela : « Notre relation a toujours été bonne et je suis très heureux pour lui. Depuis quatre ou cinq ans, c’est un homme, le patron de l’équipe qui répond présent dans les moments clés qui font l’histoire. C’est un footballeur phénoménal au maximum de son potentiel, physique, mental et tactique ».

« Karim, c’est un joueur multifonction. S’il y avait trois Karim dans une grande équipe, ils joueraient tous : l’un serait buteur, l’autre meneur, le dernier jouerait côté gauche… Je suis vraiment heureux parce que parfois, le Ballon d’Or ne consacre que le talent pur. Là, il sacre à la fois un talent individuel et un homme qui a toujours incarné l’essence du foot : le collectif », conclut The Special One.

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