JOSHUA OSIH ANNONCE QU’IL VIENT DE RECEVOIR UN COUP DE FIL DES GENERAUX AMBAZONIENS QUI DEMANDENT PARDON À PAUL BIYA
«J’ai aujourd’hui personnellement reçu un appel de ces chefs ambazonniens qui m’ont avoué croire en cette initiative du dialogue, et vont devoir, avec les gars sortir de la brousse entre ce soir et demain. Mais ils veulent au moins une garantie qu’ils ne seront pas tués aussitôt sortis.», déclare sur les antennes d’Equinoxe Tv Joshua Osih, président de la commission bilinguisme au grand dialogue national.
Virage à 180 degrés du SDF dont le président Ni John Fru Ndi menaçait de quitter le dialogue national si le fédéralisme n’était pas à l’ordre du jour. Mais, par un coup de baguette magique, le SDF a rejoint la position du régime pour faire sortir les combattants sécessionnistes de la brousse à condition d’abandonner leurs revendications de fédéralisme et de sécession.
Problème, Joshua Osih n’a parlé qu’avec un chef combattant, alors qu’il y a plusieurs groupes dirigés par des chefs différents. À quel moment se sont-ils réunis ? Où est le document de paix qu’ils ont signé ? Joshua Osih qui devient aujourd’hui le porte-parole des combattants sécessionnistes est celui-là même qui vient à chaque fois annoncer que son coéquipier Ni John Fru Ndi a été enlevé par des Ambazoniens qui l’ont conduit en brousse avant de le relâcher sans égratignures. Et subitement, ils sont devenus amis.
C’est donc clair, le SDF entretient des relations avec les sécessionnistes et fait le bizness avec le parti au pouvoir. N’a-t-on pas entendu le représentant du gouvernement camerounais confirmer à l’ONU que Fru Ndi a offert un repas copieux au Premier ministre Joseph Dion Ngute bien avant l’annonce du dialogue ?
Pendant ce temps, on a bien vu les sécessionnistes parader dans certains villages anglophones pour célébrer l’indépendance proclamée de l’Ambazonie mardi 1er octobre 2019. Selon des sources concordantes, le chef de guerre Fields Marshall serait réapparu dans son village à Azi (Nord-Ouest). Les affrontements se poursuivent entre l’armée camerounaise et les groupes armés.
Felix Agbor Balla, l’un des activistes de la cause anglophone et membre de la commission pour la décentralisation au dialogue que préside Joshua Osih, s’est prononcé sur la forme de l’Etat qui pour lui, reste inévitable. « Nous ne pouvons pas partir d’ici sans examiner la forme de l’Etat .Nous croyons en un Cameroun indivisible et unique, mais la décentralisation ne résoudra pas le problème, nous devons parvenir à une fédération », a déclaré l’avocat.
Par ailleurs, pour maître Akere Muna qui a claqué la porte , il faut « reprendre ce dialogue sur de nouvelles bases », pour donner une chance à la paix. Telle n’est pas pas la position du SDF qui mange sur la même table que le RDPC depuis 1992.
J. RÉMY NGONO