Amérique Politique

KAYNE WEST FAIT DE TROUBLANTES RÉVÉLATIONS EN PLEINE CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE

Le rappeur américain Kanye West a lancé dimanche sa campagne électorale en Caroline du Nord, en vue de la prochaine présidentielle aux États-Unis qui se tiendra le 3 novembre 2020.

Lors de son premier meeting de campagne qui s’est tenu à Charleston, en Caroline du Nord dimanche 19 juillet 2020, Kanye West, arborant un gilet pare-balles, a affiché un comportement inquiétant et s’est mis à pleurer en parlant de l’avortement.

« Mon père voulait que ma mère avorte de moi. Ma mère m’a sauvé la vie. Il n’y aurait pas eu de Kanye West parce que mon père était trop occupé », a-t-il déclaré en fondant en larmes. Il a ensuite révélé  comment sa fille North a échappé à l’avortement que voulait effectuer Kim, en criant: « J’ai failli tuer ma fille ! J’ai failli tuer ma fille ! ».

 

Kanye West, aperçu en 2018 avec le président Trump vêtu d’une casquette sur laquelle était inscrit Make America great again, en hommage au slogan de l’actuel locataire de la Maison Blanche, a néanmoins affirmé qu’il ne soutenait plus le président républicain.

« Kanye West est parti dans tous les sens », estime Cédric Faiche, correspondant de BFMTV à New York, dans l’émission Bonsoir Alice. Le rappeur a généré « de la confusion et de la gêne » en évoquant ses positions troubles sur l’avortement, en assurant que la militante anti-esclavage Harriet Tubman n’avait « jamais vraiment libéré les esclaves » mais « juste fait travailler les esclaves pour d’autres Blancs », et en sanglotant en pleine allocution.

« Il a fondu en larmes en expliquant que ses parents avaient failli demander l’avortement lorsque sa mère était enceinte de lui, puis il a confié que lui et sa femme Kim Kardashian avaient failli faire la même chose avec sa fille aînée. En même temps, il dit qu’il est pour l’avortement et qu’on devrait offrir un million de dollars à chaque femme enceinte pour éviter qu’elle ait besoin d’avorter. »

Kayne West,  43 ans, a été hospitalisé en 2016 à Los Angeles pour « épuisement ». D’après le site américain TMZ, il avait été admis dans une unité psychiatrique. « Je n’ai jamais été diagnostiqué avant mes 39 ans », avait-il déclaré deux ans plus tard, sans préciser de quel trouble il souffrait. La pochette de son album Ye, sur laquelle on peut lire « Je déteste être bipolaire, c’est génial », laisse peu de place au doute.

Autant d’informations qui provoquent l’inquiétude des spécialistes outre-Atlantique, après ce meeting: « Kanye West va mal, et se rendre à son meeting, c’est comme payer pour regarder un homme blessé saigner dans la rue », tweete Jelani Cobb, professeur de journalisme à l’université de Columbia, qui écrit pour le New Yorker. « Ça ne me donne plus envie de rire. Il se passe quelque chose de très grave », abonde Emma Vigeland, journaliste pour l’émission politique The Young Turks diffusée sur YouTube. Eugene Gu, médecin américain aux 495.000 abonnés, explique:

« Les personnes qui souffrent de troubles mentaux ne tiennent pas toujours des propos corrects. Cela ne veut pas dire qu’ils sont racistes ou misogynes. Les juger sur ces prises de paroles alors qu’ils ont besoin d’aide est cruel. Nous devrions simplement faire preuve de compassion et encourager Kanye West à se faire soigner. »

Et si cette campagne inhabituelle était une mise en scène? Jean-Victor Blanc, médecin psychiatre et auteur du livre Pop&Psy, balaie cette théorie dans les colonnes du Huffington Post:

« Ces images montrent que la maladie dicte son rythme », estime-t-il. « Il a l’air en état de détresse avancé, avec un discours partiellement incohérent, des idées qui n’ont pas l’air très étayées ni politiquement ni intellectuellement, de la confusion. »

Kanye West, aperçu en 2018 avec le président Trump vêtu d’une casquette sur laquelle était inscrit Make America great again, en hommage au slogan de l’actuel locataire de la Maison Blanche, a néanmoins affirmé qu’il ne soutenait plus le président républicain.

Le rappeur a dépassé la date limite pour figurer sur la liste officielle des candidats dans plusieurs États, mais il est bien inscrit sur celle de l’Oklahoma et entend bien occuper le fauteuil de la Maison Blanche.

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