KEYLOR NAVAS, LA NASSE EN OR
Pas le moindre sourire à la sortie du tunnel. Pas un mot avant le match. Visage fermé, les yeux et les doigts levés vers le ciel, il s’est agenouillé face à ses filets et s’est mis à prier. Et Dieu l’a exaucé. C’est grâce à Keylor Navas transformée en portier en acier, véritable araignée aux bras tentaculaires en fer, que le Real Madrid a pu résister sans s’écrouler dans les 20 dernières minutes irrespirables du match. Navas, même couché, a réalisé des parades et des sauvetages incroyables: 9 au total qu’on voyait finir au fond des filets.
Après la belle performance du portier madrilène, Thomas Müller a déclaré: 《 il ne faut pas accusé l’arbitre qui n’a pas été mauvais. C’est plutôt Navas qui a été très grand et a sauvé le Real de nombreuses situations 》. Écoeuré par la prestation du gardien madrilène, le Community-manager du Bayern a balancé un tweet de désespoir: 《Arrête de tout arrêter Keylor Navas!》, le tout agrémenté d’une émoticône d’un bonhomme qui semble perdre patience.
La toile s’est enflammée. Le community-manager du Bayern s’est rapidement rendu compte de son erreur et n’a pas tardé pour supprimer son tweet du compte officiel du club bavarois. Mais trop tard! Les internautes avaient eu le temps de capturer le tweet qui continue à faire du buzz et le tour de la toile.
Noté 10/10 dans plusieurs journaux allemands et 9/ 10 comme moyenne générale dans la presse espagnole, Keylor Navas , en compagnie de Benzema, furent les deux artificiers du Real pour rejoindre la finale de la Ligue des champions au match retour. Mais sur l’ensemble des deux rencontres, c’est lui qui a tenu la baraque contre les artificiers allemands qui ont tiré 39 fois et en ont cadré 15! Quand on compare la bourde du gardien allemand Ulreich qu’on jugeait supérieur à Navas, on comprend que le postier madrilène et capitaine du Costa Rica si sous-estimé en Europe, est celui qui a barré la route du succès au Bayern . Comme le dit un proverbe africain, c’est un petit morceau de pierre qui fait chuter un cheval》.
J. RÉMY NGONO