KIM JONG UN ANNONCÉ DANS LE COMA
Disparaît, réapparaît, tel semble être le jeu du dictateur nord-coréen dont l’état de santé suscite toujours les rumeurs les plus folles. C’est Chang Song-min, un ancien assistant du défunt président sud-coréen Kim Day-Jung, qui s’est adressé aux médias sociaux pour dire que Kim Yo-Jong avait été nommé commandant en second de facto. Il a déclaré qu’aucun dirigeant nord-coréen ne confierait la direction à qui que ce soit à moins qu’il ne soit trop malade pour gouverner ou qu’il soit destitué par un coup d’État. Et c’est de là qu’est partie la rumeur que Kim Jong Un serait plongé dans le coma.
Kim Day-Jung a révélé que l’autorité et la responsabilité ont été déléguées à la sœur de Kim Jong-un pour la gestion des relations avec les États-Unis et la Corée du Sud. Il a ajouté qu’il avait obtenu cette information d’une source en Chine. « Je pense qu’il est dans le coma, mais sa vie n’est pas terminée. » Une structure de succession complète n’a pas été formée, donc Kim Yo-jong est mis en évidence car le vide ne peut pas être maintenu pendant une période prolongée « , a-t-il déclaré dans une interview accordée au Korea Herald. Il a également déclaré que les photos publiées récemment du guide suprême étaient fausses.
Mais le dirigeant nord-coréen s’est montré en présidant mardi une réunion de la plus haute commission du Parti des travailleurs au pouvoir, rapporte l’agence officielle KCNA, où il a été question de la réponse du gouvernement à l’épidémie de coronavirus. La Corée du Nord, qui a très vite fermé sa frontière quand le Covid-19 est apparu en Chine voisine, n’a pas confirmé un seul cas de contamination sur son sol. Une épidémie de grande ampleur serait désastreuse dans ce pays, dont les infrastructures de santé sont notoirement insuffisantes.
Le journal Rodong Sinmun a de son côté diffusé des images de la réunion où l’on peut voir Kim Jong-un, vêtu de blanc, s’adresser à son entourage. Sur un cliché, il semble fumer une cigarette. Kim a pointé « certaines lacunes » dans les efforts de prévention et demandé des mesures plus fortes pour remédier à ces « carences », selon KCNA. Le mois dernier, Pyongyang avait ordonné le confinement de la ville de Kaesong, proche de la frontière avec le Sud, affirmant qu’un transfuge y avait été arrêté alors qu’il venait de rentrer illégalement de Corée du Sud, et qu’il était soupçonné d’être porteur du virus.
Qu’à cela ne tienne, chaque disparition de Kim Jong Un sur la scène politique entraîne toujours des rumeurs de sa mort, son coma, et les spéculations sur l’intervention chirurgicale de son coeur.