KOFFI OLOMIDÉ SOUS LE COUP D’UN MANDAT D’ARRÊT POUR ESCLAVAGE ET ABUS SEXUELS
La justice française n’est pas prête à lâcher la star congolaise Koffi Olomidé. On croyait l’affaire enterrée depuis que celui qu’on surnomme » le Grand Mopao » avait pris la poudre d’escampette en quittant la France en 2009. Mais voilà que le dossier est remis sur la table de la justice française le 1er janvier 2018.
Les faits remontent entre 2002 et 2006, dans un pavillon d’Asnières-sur-Seine en région parisienne, maison louée pour héberger ses danseuses devant prester pour des concerts en France. C’est là où Koffi aurait eu des relations sexuelles non consenties avec les danseuses enfermées et gardées 24h/24h par trois hommes . Leurs documents d’identité et téléphones auraient été confisqués. Dans leur audition, elles affirment qu’elles auraient subi des rapports sexuels imposés sans préservatif , des gifles, des menaces de ne plus travailler si elles fermaient la porte de leur jardin secret au Roi de la rumba.
En juin 2006, les quatre danseuses auraient réussi à s’échapper avec l’aide d’un ancien agent de sécurité du chanteur. Elles portent plainte en 2007. Le 31 janvier 2018 , le tribunal correctionnel ouvre une procédure. Koffi Olomidé est formellement accusé d’atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité, et pour séquestrations.
Toujours en rapport au même dossier, Koffi Olomidé devrait aussi comparaître pour avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier en France des quatre plaignantes, et pour les avoir fait travailler illégalement en les sous-payant, voire en les privant de tout salaire. Le chanteur congolais est visé par un mandat d’arrêt en France. Le comité contre l’esclavage moderne s’est porté partie civile. Le grand Mopao avait déjà été condamné à deux reprises pour coups et blessures par la justice congolaise. Deux hommes de main, considérés comme ses complices, sont aussi poursuivis par la justice française.
L’avocat de Koffi Olomidé, Antoine Vey, défend son client et dénonce un complot : « En réalité, cette mise en cause n’est pas du tout nouvelle. C’est une remise en cause qui est au contraire très ancienne. Je ne sais pas pourquoi, aujourd’hui, ces personnes, qui forcément cherchent à nuire à Koffi Olomidé sont venues apporter cette nouvelle sur la place publique, mais c’est une nouvelle que nous connaissons – encore une fois – depuis des mois, et dont monsieur Olomidé entend se défendre ». Mais Koffi Olomidé peut-il courir le risque de se présenter devant la justice française alors qu’il a quitté le territoire dès qu’il a eu vent du dossier?
« Et comme tout un chacun, il est à la fois présumé innocent et il va effectivement apporter à la juridiction les preuves de son innocence. […] Je ne sais pas s’il y a un calendrier là derrière ou s’il y a une intention de nuire. Mais en tout cas, monsieur Olomidé a déjà, dans le cadre de sa défense, démontré de très nombreux mensonges de la part des plaignantes », conclut l’avocat. Mais quand on sait comment se termine ce genre d’histoire en France avec les associations qui mettent une pression irrespirable, il y a lieu pour Koffi Olomidé de s’inquiéter.
Kabitounou