L’ ARMÉE CAMEROUNAISE COMBAT LE DON DE SANG DES MILITANTS DE L’OPPOSANT KAMTO
Le haut commandant militaire de l’hôpital militaire de Maroua vient de refuser au MRC l’organisation d’une campagne de don de sang pour les blessés des attaques de la secte islamique Boko haram. L’information est de Joseph Ateba, le porte-parole cette formation politique. Une décision suicidaire surtout « quand on connaît la carence en réserve dans les banques de sang de nos hôpitaux, on a de la peine à croire qu’un responsable chargé de sauver des vies a pu refuser une telle offre juste par ce qu’elle vient d’un parti politique considéré comme ennemi du pouvoir que l’on sert », commente Joseph Ateba sur sa page Facebook mercredi 1er septembre 2021.
Comment comprendre une telle décision alors que le Cameroun a besoin au moins de 1200 dons de sang par jour pour sauver des vies? Y-a-t-il un risque qui a été identifié dans le sang des opposants camerounais ou des sympathisants du MRC ? Pourquoi donc le Cameroun a recours aux dons de sang du Cerac de Chantal Biya , regroupant des femmes de ministres et DG ?
Sympathisant du MRC, le lanceur d’alerte Boris Bertolt a également critiqué cette décision. « L’armée vient d’opposer une fin de non-recevoir. Si vous n’avez pas encore vu ce qu’on appelle mauvais cœur et méchanceté faites un tour au Cameroun. Même lorsqu’il faille sauver des vies leur haine à l’égard de Kamto triomphe. Ça c’est inacceptable d’un point de vue moral », a-t-il écrit ce mercredi.
Grâce aux dons de sang anonymes et sécurisés de millions de personnes, des milliers de vies sont sauvées chaque jour. Mais la possibilité de recevoir une transfusion de sang, qu’elle soit sécurisée ou non, varie énormément d’un pays à l’autre. Les besoins de 18 % de la population mondiale monopolisent 60 % de l’offre mondiale, ce qui laisse les 82 % restant sans couverture satisfaisante.
La Journée mondiale du don de sang est à la fois une journée de réflexion et l’occasion de remercier tous les donneurs de sang volontaires et réguliers dans le monde. Tout le monde ou presque peut aider à sauver des vies, soit en devenant un donneur régulier soit, si c’est impossible pour des raisons médicales, en apportant une aide bénévole les jours de collecte du sang.
Comme le reconnaît le Dr LEE Jong-wook, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : « La sécurité transfusionnelle est un besoin fondamental dans les systèmes de santé de tous les pays. Les 192 États Membres ont récemment convenu de célébrer officiellement chaque année la Journée mondiale du don de sang le 14 juin. On contribue ainsi à sensibiliser les populations au besoin permanent d’avoir du sang sécurisé et des donneurs sûrs. »
L’OMS et d’autres organisations ont préconisé des stratégies claires pour développer l’accès universel à la sécurité transfusionnelle. Celles-ci reposent sur la promotion du don de sang régulier, volontaire et non rémunéré et sur la coordination nationale des services de transfusion sanguine.
Des progrès ont été enregistrés sur la question de la sécurité. Pourtant, il reste encore bien des efforts à accomplir à l’échelle mondiale. Jusqu’à présent, seuls 40 pays ont mis en place un système basé exclusivement sur le don de sang volontaire. Malgré certaines améliorations récentes dans ce domaine important, moins de 30 % des pays ont un service de transfusion coordonné au niveau national. Trop de pays, y compris parmi le Cameroun , continuent de dépendre des dons de compensation.