LA BANQUE MONDIALE DÉCERNE LA MÉDAILLE D’OR DU VOL ET DES SURFACTURATIONS AU CAMEROUN
Avec le retrait de la CAN au Cameroun, on découvre à travers multiples révélations que les travaux ont accusé d’énormes retards à cause des blocages, des retrocommissions et malversations. Contrairement à d’autres pays où on fait des économies pour réaliser des infrastructures à bon coût, au Cameroun, c’est plutôt des marchés passés de gré à gré qui permettent de se livrer aux surfacturations En Côte d’Ivoire la construction du 3eme pont, dont plus de 6.5Km bitumées, plusieurs échangeurs dont celui de Marcory (3 niveaux) réalisés en deux ans, ont coûté presqu’autant que le pont sur le Wouri dont la longueur n’est que de 600 m réalisé durant quatre ans. La Banque Mondiale dénonce. Autopsie.
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Les bandits à col blanc ont noyauté tous les projets structurants du Cameroun des grandes réalisations lancés par le président Paul Biya. Par exemple: Autoroute Yaoundé-Douala, Memve’ele, logements sociaux… : projets 2 à 6 fois plus chers, comparés à d’autres pays africains
Dans ledit rapport, l’institution de Bretton Woods s’intéresse à certains projets structurants engagés par le Cameroun. Il s’agit de l’Alimentation en eau à partir du fleuve Sanaga (589 milliards FCFA), le barrage hydroélectrique de Memve’ele (356,8 + 91,5 milliards FCFA), l’autoroute Yaoundé-Douala (399,211 milliards FCFA), et les logements sociaux à Yaoundé et Douala (67,5 milliards FCFA représentant les 1 675 premières unités).
Selon la Banque mondiale, les coûts de ces projets sont également de deux à six fois supérieurs à ceux de projets similaires dans des pays ayant des niveaux de développement équivalents. Si le coût par MW dans la région varie entre 0,96 million d’USD (GILGEL GIBE III en Ethiopie) et 2,19 millions d’USD (projet de Kaleta en Guinée Conakry), les coûts du projet hydroélectrique de Memve’ele au Cameroun se rapprochent de 3,25 millions d’USD par MW.
Les coûts de ces projets semblent élevés, même en comparaison avec d’autres projets nationaux : l’autoroute Yaoundé-Douala atteindra un coût de 11 millions USD par kilomètre (par rapport à 3,5 millions USD en Côte d’Ivoire et 3 millions USD au Maroc), tandis que l’autoroute Yaoundé-Nsimalen coûte 6,12 millions USD par kilomètre.
Un projet de 1 500 unités de logements sociaux construites avec un financement extérieur coûte 36 792 USD chacune, alors que, financée par des ressources nationales, la construction de logements sociaux à Yaoundé et Douala coûte paradoxalement plus chère à hauteur de 65 602 USD par unité.
Sylvain Andzongo