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LA BAS ANNONCE LA POURSUITE DES OPÉRATIONS CONTRE BIYA À GENÈVE

La diaspora combattante a décidé de ne pas laisser dormir Paul Biya en paix tant qu’il n’a pas fait ses valises pour quitter la Suisse avec toute sa suite. Le commandant de la Brigade Anti-sardinards (BAS), Calibri Calibro qui a dirigé le commando qui a pris d’assaut l’hôtel Intercontinental de Genève à la veille de la manifestation du 17 juillet, promet d’autres opérations dans la même ville .

Dans une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux, le commandant Calibri Calibro affirme que ses éléments et lui, vont « envahir le centre-ville de Genève ». Une menace sérieuse qui va mettre la pression aux autorités helvétiques pour écourter le séjour du dictateur camerounais dont ils justifient la présence sur leur territoire pour des raisons humanitaires.

«Nous donnons jusqu’à samedi (24 juillet 2021, NDLR) aux autorités suisses. Si d’ici là Monsieur Biya n’a pas quitté la Suisse, nous allons organiser une grande manifestation, une grande contestation à Genève», menace Calibri Calibro dans cette nouvelle vidéo diffusée sur la toile pour remobiliser les troupes.

Comme bon nombre d’activistes qui sont prêts à repartir à la charge, le commandant Calibri Calibro, malgré son arrestation et sa condamnation expresse à Genève, entend poursuivre la perturbation du séjour de Paul Biya et donne jusqu’au 24 juillet aux autorités suisses pour le faire partir. Et pour celà, il annonce qu’il n’aura pas besoin d’une déclaration de manifestation dans un endroit précis, mais des actions surprises dans des points sensibles de Genève. «Je puis aussi vous dire, à vous autorités suisses, que les prochaines actions de la Brigade Anti-Sardinards ne vont pas être déclarées. Ne nous attendez pas à la place des Nations Unies. Nous allons envahir le centre-ville de Genève. Nous n’allons pas vous dire quand ni comment, mais sachez que le centre historique de Genève va être pris d’assaut par les membres de la Brigade Anti-Sardinards», a-t-il promis.

Alors que le régime Biya et ses affidés tentent de faire croire qu’il s’agit d’une organisation tribale qui veut ternir l’image du Cameroun à l’étranger, ci-dessous une analyse du sociologue Tchakounte Kemayou qui, dans une sortie lundi 19 juillet 2021, s’en réjouit. Lisez:

« Après les manifestations de Genève, une seule leçon que j’ai retenue : la BAS a gagné sur le plan de la communication politique. Dire que les manifestants de Genève, les combattants de la diaspora et plus particulièrement de la BAS, sont les Bamiléké en les qualifiant de « meute tribale », me réjouis plutôt et doit également réjouir tous les Bamiléké. Pourquoi ? Parce que, pour moi c’est une victoire, en tant que Bamiléké, pour avoir mis le parti au pouvoir et ses partisans (les Sardinards) sur la défensive.

Mettre ses adversaires politiques dans une position dos au mur, les confiner à leurs derniers retranchements où ils sont obligés d’utiliser l’argument Tribal pour se défendre, est une victoire hautement politique. Ceux qui le disent croient qu’ils sont en train d’humilier Kamto et le Mrc en les réduisant à un leader et à un parti communautaire.

Curieusement, ces insultes produisent plutôt l’effet contraire. En français compliqué en parle de l’effet boomerang. Les Bamiléké seraient donc les opposants les plus courageux, les plus combatifs qui ont cette responsabilité de libérer le Cameroun des jougs de la plus vieille tyrannie d’Afrique. Il ne faut pas plus que ça pour être fier d’être Bamiléké, Tontinards ou Talibans.

Cela me rappelle les évènements d’octobre 2016 chez les anglophones qui étaient considérés, à l’époque, comme des territoires parce qu’ils avaient pris les armes contre cette tyrannie en légitime défense. Aujourd’hui, le même scénario recommence et c’est le tour des Bamiléké d’être appelés meute tribale. »

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