LA CEDEAO VALIDE LE COUP D’ÉTAT AU BURKINA ET FIXE DÉJÀ UN CALENDRIER À LA JUNTE
Après une journée émaillée de tirs dans le quartier de la présidence à Ouagadougou, une quinzaine de soldats en treillis et pour certains encagoulés ont pris la parole, peu avant 20 heures, heure locale (et GMT) sur le plateau de la radiotélévision nationale pour annoncer la destitution du président lieutenant-colonel Damiba.
Les militaires invoquent « la dégradation continue de la situation sécuritaire » dans le pays. « Nous avons décidé de prendre nos responsabilités, animés d’un seul idéal, la restauration de la sécurité et de l’intégrité de notre territoire », ont-ils poursuivi.
« Notre idéal commun de départ a été trahi par notre leader en qui nous avions placé toute notre confiance. Loin de libérer les territoires occupés, les zones jadis paisibles sont passées sous contrôle terroriste », ont-ils encore affirmé.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’a pas tardé à réagir à la prise de pouvoir par la force au Burkina Faso, ce vendredi 30 septembre 2022.
L’organisation sous-régionale rappelle par ailleurs dans son communiqué l’obligation du retour à l’ordre constitutionnel en 2024.
Ci-dessous l’intégralité du communiqué de l’organisation sous-regionale:
« la CEDEAO condamne avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force.
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) condamne avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force qui vient de s’opérer ce vendredi 30 septembre 2022 au Burkina Faso.
La CEDEAO trouve inopportun ce nouveau coup de force au moment ou des progrès ont été réalisés, grâce à la diplomatie et aux efforts de la CEDEAO pour un retour méthodique à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1″ juillet 2024.
La CEDEAO réaftfirme son opposition sans réserve á toute prise ou maintien du
pouvoir par des moyens non constitutionnels et exige le respect scrupuleux du
chronogramme déjā retenu avec les Autorités de la Transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1″juillet 2024.
La CEDEAO met en garde toute institution, force ou groupe de personnes qui par des actes, empècherait le retour programmé å l’ordre constitutionnel ou contribuerait à la fragilisation de la paix et la stabilité du Burkina Faso et de la Région. »