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LA CÔTE D’IVOIRE À FEU ET À SANG: DÉCAPITATION, INCINÉRATION ET PLUSIEURS MORTS

La validation de l’élection d’Alassane Ouattara par le Conseil constitutionnel et son discours tendant la main à Henri Konan Bédié pour le dialogue n’ont pas fait tomber la tension dans les rues. Plusieurs affrontements ont eu lieu à travers tout le pays ce mardi.

À  Daoukro (centre-est), fief de l’ancien président et principal opposant Henri Konan Bédié, « les affrontements intercommunautaires ont fait trois morts et 41 blessés », a déclaré à l’AFP la préfète de région Solange Aka.

« Une (personne) à été décapitée et une autre » est morte brûlée, a précisé la préfète, indiquant que le blocage des routes par des militants rendait difficile l’évacuation des blessés. Ces trois morts ont été confirmés par le président du conseil régional Adam Kolia Traore.

Tôt ce 10 novembre 2020, des jeunes posent des barricades contrôlant l’entrée et la sortie de Daoukro. La veille, à la suite des violents affrontements qui ont fait des morts et des blessés parmi les manifestants, le préfet du département de Daoukro, Mme Aka Sonoh Julie épouse Kablan, a instauré un couvre-feu de 19h à 6h du matin, pour « une durée indéterminée », selon la plateforme Daoukro 24.

Les manifestations se déroulaient dans le calme. Mais, après avoir parcouru certaines artères, se dirigeant vers la Cité Rose, les manifestations  ont été attaqués au niveau du  Carrefour de la mort, par des microbes , faisant plusieurs blessés. Les autochtones ont alors organisé la riposte avec l’appui des villages et des campements environnants. Le bilan fait état de plusieurs  morts dans les deux camps.

À  Elibou (centre), trois personnes ont été tuées dans des affrontements entre des gendarmes et des habitants de plusieurs localités de la zone qui manifestaient en bloquant l’autoroute, selon les témoignages de plusieurs habitants.

Au moins vingt personnes ont été tuées depuis le scrutin du 31 octobre et au total une cinquantaine de personnes sont mortes depuis l’annonce de la candidature de M. Ouattara à un troisième mandat controversé au mois d’août.

Des incidents se sont également déroulés lundi à Bouadikro et Bongouanou, fiefs du porte-parole de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, selon des habitants, ainsi qu’à Abidjan dans le quartier populaire de Yopougon.

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