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LA FIFA TROUVE QUE LA VAR EST PLUS PARFAITE ET JUSTE QUE DIEU

C’est au moment où les arbitres et observateurs du football sont très critiques sur l’utilisation de la vidéo assistance au Mondial ( VAR) que la FIFA arrive au galop pour la défense de cet instrument dont les décisions ont été rarement favorables aux sélections africaines. Un journal sénégalais, après l’élimination des Lions de la Teranga a même titré:  » La FIFA, pire que la CPI ». Et pour éteindre l’incendie, la FIFA n’a choisi qu’une séquence pour montrer que le le penalty sifflé contre le  Nigéria lors du match contre l’Islande sur injonction de la  VAR, était bien justifié . Morceau choisi.

 » Matthew! Tu vois le ballon? Il est touché par l’attaquant N.11, ensuite le défenseur le touche clairement. Tu veux un autre angle de vue ou tu es convaincu? ». Son collègue répond: « Non, je pense que c’est clair, c’est le No 21Tyronne Ebuehi, défenseur du Nigeria, qui a commis la faute ». L’arbitre néo-zélandais du match Islande-Nigeria, le 22 juin, n’avait pas sifflé penalty en faveur des Islandais alors que Alfred Finnbogason était tombé  dans la surface de réparation des Super Eagles. Mais c’est l’arbitre italien de la VAR, Massimiliano Irrati qui lui dit: « Je te recommande de venir revoir l’action parce que l’attaquant joue le ballon et le défenseur touche sa jambe ». Matthew Conger , après visionnage au bord du terrain, accorde un penalty  à l’Islande.

Avec cette séquence expliquée par le patron de l’arbitrage Collina, la FIFA tombe plutôt dans son propre piège. Elle explique que l’arbitre accorde un penalty aux Islandais bien que le défenseur nigérian ait touché le ballon. Mais quand le défenseur argentin tacle par derrière, touche d’abord la jambe de Sadio Mané avant de toucher le ballon, il n’y a pas penalty pour le Sénégal. Monsieur Collina n’a même pas oser analyser cette séquence. En d’autres termes, si un défenseur africain touche le ballon, mais frôlé la jambe de l’attaquant adverse, la VAR donne penalty. Mais si c’est un attaquant africain qui est abattu par un défenseur adverse qui touche la balle, circulez, il n’y a rien à voir!

« 335 incidents ont fait l’objet d’une vérification par la VAR lors des 48 premiers matches de cette Coupe du monde. Soit une moyenne de 6,9 visionnage par match, dont l’ensemble des buts (122 sur la phase de groupes). Et sur ces 335 vérifications, 17 ont donné lieu à un examen par la VAR », explique l’arbitre FIFA Collina.

« Dans 14 des cas, l’arbitre s’est déplacé sur le bord du terrain tandis que, pour les 3 autres cas, le visionnage » n’a été effectué que par l’arbitre VAR situé dans la « VAR room ». Quatorze décisions ont été changées après utilisation de la VAR et 3 confirmées: 1 penalty sifflé et 2 qui n’avaient pas été donnés avec raison.

Loin de se démonter ou se remettre en question, Collina affirme plutôt que sur  les 335 incidents analysés, 95% des décisions arbitrales étaient justes, et que  les 14 changements de décisions décidés après injonction de  la VAR ont fait grimper le pourcentage de bonnes décisions à 99,3%. Même ceux qui ont conçu la vidéo n’ont jamais affirmé que ses performances étaient dignes de celles des dictateurs africains aux élections présidentielles! 99, 3%, même Dieu qui a créé le monde n’a jamais obtenu un tel score!

Mais Collina et la FIFA qui sont si satisfaites de leur VAR, n’expliquent pas pourquoi  la fédération brésilienne a  déposé un recours auprès de la Fifa? Pourquoi la Fédération royale marocaine a déposé plainte? Pourquoi certains sélectionneurs ou joueurs se plaignent plus qu’avant? L’avocat défenseur  de la Fifa chargé de distribuer le micro a fini par se contenter à botter en touche: « on pourrait parler du sujet pendant des heures ».

La Rédaction

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