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LA FRANCE FAIT SUSPENDRE LE MALI DE LA FRANCOPHONIE

Après le coup d’Etat perpétré le 19 août à Bamako, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a annoncé mardi la suspension du Mali de ses instances. Cette décision a été prise lors d’une session extraordinaire du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), réuni en visioconférence sous la présidence de Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, a annoncé l’OIF dans un communiqué.

Créée en 1970, l’OIF   dont le siège se trouve à Paris, a pour mission de mener des actions en faveur de la langue française et de la coopération entre ses membres. … L’évolution des missions de l’OIF est à mettre en parallèle avec le nombre et la diversité des États et gouvernements qui la composent, et en particulier le nombre d’États non francophones en son sein, à l’instar du Rwanda où la langue française a presque été bannie.

« Les membres du CPF ont décidé de prononcer la suspension de la République du Mali de la Francophonie tout en maintenant les actions de coopération bénéficiant directement aux populations civiles, ainsi que celles concourant au rétablissement de la démocratie », a précisé l’organisation.

La Francophonie a également « appelé à la libération du président Keïta et des autres personnalités arrêtées depuis le 18 août, ainsi qu’à la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un gouvernement de transition conduit par une autorité civile, condition indispensable à une sortie de crise crédible et durable ».

La Rwandaise Louise Mushikiwabo a insisté sur la nécessité d’un « retour à l’ordre constitutionnel » afin de « contribuer effectivement au rétablissement de la paix et de la stabilité » au Mali. Une « délégation de haut niveau » de l’OIF se rendra prochainement à Bamako « afin d’évaluer la situation et son évolution sur le terrain », a également indiqué la Secrétaire générale. Bon à savoir, Paul Kagame qui dirige le Rwanda, est lui-même arrivé au pouvoir par les armes.

Par ailleurs,  la junte au pouvoir depuis une semaine au Mali et les émissaires de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se sont séparés lundi sans accord sur les conditions d’un retour des civils à la tête du pays en pleine tourmente.

Les chefs d’Etat de la Cédéao doivent se concerter ce mercredi et décider, en fonction des résultats obtenus à Bamako, de renforcer ou d’alléger les mesures prises à la suite du coup d’Etat. Toujours est-il que le coup d’État est déjà consommé et les Maliens ont accueilli avec beaucoup de joie les militaires putschistes comme des libérateurs.

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