LA FRANCE INGOUVERNABLE ; EMMANUEL MACRON VA DISSOUDRE L’ASSEMBLÉE !
La grande déculottée des troupes d’Emmanuel Macron : le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner sont tombés. camp d’Emmanuel Macron perd aussi trois ministres – Justine Bénin (Mer), Brigitte Bourguignon (Santé) et Amélie de Montchalin (Transition écologique) –, ce qui ouvre la voix à un remaniement beaucoup plus rapide que prévu puisque tout ministre battu doit démissionner, selon la règle édictée par le chef de l’Etat. A l’annonce de la défaite de la ministre de la Santé, un cadre de LREM pianote sur Telégram : « Bourguignon battue. Je ne sais pas où sont nos députés. C’est un massacre. »
Seule consolation pour le président de la République, sa première ministre a été réélue. De quoi lui permettre de temporiser le temps de mesurer l’ampleur de la sanction contre lui. Elle est forte. Dès dimanche soir, l’idée d’un changement de premier ministre a été évoquée par des figures de LR.
Si la gifle est sévère pour Emmanuel Macron, la victoire est en demi-teinte pour Jean-Luc Mélenchon. Son résultat apparaît bien en deçà de sa campagne tonitruante, avec 131 députés. De quoi peser à l’Assemblée nationale toutefois puisque le leader Insoumis et sa Nupes s’emparent du titre de premier groupe d’opposition. Il peut donc revendiquer la présidence de la commission des finances pour ses troupes, mais pas pas de Matignon.
C’est le pire scénario pour nous. » Pour les macronistes, les résultats du second tour des élections législatives ne sont pas de bon augure pour la suite: avec 247 députés et une majorité très relative, le gouvernement n’est pas assuré de faire passer ses textes à l’Assemblée nationale lors des cinq prochaines années.
« C’est loin de ce qu’on espérait », il faudra « dépasser nos clivages », a réagi ce dimanche Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics.
Pour certains, Emmanuel Macron n’a désormais qu’une seule option: « Dissoudre l’Assemblée nationale dans un an. » C’est ce qu’affirme un conseiller de l’exécutif auprès de nos confrères du Monde, jugeant le Parlement « inutile et ingouvernable, car ni la Nupes ni nous ne sommes en capacité de nouer des alliances pour atteindre 289 voix », le seuil de la majorité absolue.
La dissolution de l’Assemblée nationale est prévue à l’article 12 de la Constitution et entraînerait la convocation de nouvelle élections législatives « vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution. » Elle peut être prononcée par le président de la République « après consultation du Premier ministre et des Présidents » de l’Assemblée nationale et du Sénat.
La source du Monde anticipe une dissolution « dans un an ». Mais selon l’interpréation que font certains constitutionnalistes de l’article 12, rien n’empêche Emmanuel Macron, s’il le souhaitait, de dissoudre l’Assemblée nationale dès cette semaine.
Selon le constitutionnaliste Didier Maus, il n’est pas nécessaire d’attendre un an avant de convoquer de nouvelles élections. « Rien n’interdit d’avoir la dissolution (après le second tour. Il n’y a pas de délai », expliquait-il peu avant le second tour auprès de nos confrères de CheckNews.
En revanche, l’article 12 de la Constitution prévoit qu’il « ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année » qui suit une dissolution.