LA FRANCE MET LA PRESSION SUR ALI BONGO
Ballet d’avocats et conférences de presse au Gabon suite à la vague d’arrestations déclenchée par l’opération Scorpion qui sévit actuellement au Gabon. Un collectif d’avocats composé de Me Anges Kevin Nzigou, Avocat au barreau du Gabon, et des avocats français Richard Sedillot et Boris Rosenthal, les conditions ayant conduit à l’interpellation de leur client Patrichi Tinasa, seraient contraires aux règles prescrites par « le Code de Procédure Pénale gabonais et par les instruments internationaux ratifiés par le Gabon ». Parmi les griefs évoqués contre la procédure ayant conduit à la mise aux arrêts du Conseiller politique du chef de l’Etat, la violation du droit à l’assistance d’un avocat.
La France fait aussi des pressions sur l’État gabonais par rapport aux arrestations de l’ancien directeur de cabinet du président de la République Brice Laccruche Alihanga les anciens ministres Tony Ondo Mba et Noel Mboumba qui disposent d’une nationalité française.
Dans sa parution n° 813 du mercredi 04 décembre 2019, La Lettre du Continent révèle que des demandes d’explications auraient été adressées par la France au sujet de l’interpellation des personnalités ayant la double nationalité. Quand ils ont été nommés, ils étaient présentés comme des Gabonais. Maintenant qu’ils sont tombés dans les filets de la justice pour corruption et détournements de milliards, ils sont redevenus Français et ne doivent pas répondre de leurs actes devant la justice gabonaise !
Et voilà qu’on s’achemine vers un incident diplomatique entre le Gabon et la France selon informations relayées par le journal français La Lettre du continent, qui fait état des demandes d’explications qui auraient été adressées au gouvernement gabonais concernant les interpellations enregistrées dans le cadre de l’opération anticorruption dénommée « Scorpion ». Le gouvernement français peut-il se permettre de demander des explications à la justice française ? La France ignore-t-elle la séparation des pouvoirs ?
Sur les 21 fonctionnaires interrogés, « six des responsables mis en cause détiennent également la nationalité française », dont l’ancien ministre Brice Laccruche Alihanga. Il faut souligner que la filiation de ce dernier était constamment remise en cause dans l’opinion, et son rôle majeur dans ce scandale politico-financier semble corroborer la thèse d’un véritable complot contre le Gabon. Bien plus, certaines informations laissaient croire que Brice Laccruche Alihanga s’apprêtait à faire un coup d’État en janvier 2020, d’où l’accumulation du trésor de guerre à travers des détournements massifs. N’a-t-on pas vu ce même Brice Laccruche faire des bains de foules dignes d’un chef d’État sous prétexte d’être le messager d’Ali Bongo ?
Alors que Brice Laccruche Alihanga est entre les mains de la DGR et que les enquêtes se poursuivent, la France est déjà entrain de faire des intimidations au gouvernement gabonais et fait obstruction à la justice.
Si cette information dévoilée par La Lettre du Continent est avérée, ce serait une entorse à la justice et à la souveraineté de l’État gabonais. Cette demande d’explication est considérée comme l’ingérence de la France dans une affaire de grand banditisme d’État dont les faits se sont déroulés au Gabon.