LA FRANCE, PREMIÈRE BÉNÉFICIAIRE DE L’ARBITRAGE VIDÉO SUR TOUTE LA PLANÈTE TERRE
Le pénalty retiré par Wendie Renard pour donner une courte victoire aux Bleues de France face aux Super Falcons du Nigeria restera dans les annales de la coupe du monde. Non seulement la faute est discutable, mais l’arbitre a fait retirer le pénalty raté avec l’aide du VAR sous prétexte que la gardienne nigériane avait décollé les pieds de la ligne. On évoque l’application des nouvelles lois de la FIFA qui changent comme on change de chaussettes.
Voici donc les cinq nouvelles règles qui ont été validées par la FIFA avant la coupe du monde :
1. La notion d’intentionnalité de la main est supprimée. Involontaire ou volontaire, toute main dans la surface sera automatiquement sifflée
2. Un but inscrit directement de la main/du bras (même de manière accidentelle) et un joueur qui marque ou se crée une opportunité de marquer après avoir obtenu la possession/le contrôle du ballon de la main/du bras (même de manière accidentelle) ne sera plus toléré
3. Lors des remplacements, le joueur devra sortir par le chemin le plus court et non plus par le milieu de terrain en serrant la main de son remplaçant
4. Lors d’un coup franc les joueurs perturbants les murs adverses, pourront être sanctionnés
5. Lors d’un penalty, le gardien n’aura plus l’obligation d’avoir les deux pieds sur la ligne mais plus qu’un seul.
C’est donc sur le point 5 qu’il y a discussion. Il a fallu que le VAR interpelle l’arbitre pour lui proposer plus de 10 ralentis avant d’accorder un pénalty douteux à la France. Ensuite, il a encore fallu l’intervention du VAR auprès de l’arbitre centrale pour lui expliquer que la gardienne nigériane avait décollé les pieds de la ligne, pour faire retirer un pénalty qu’elle n’avait pas arrêté. Et c’est là où il y a problème !
Le nom technique VAR signifie Video Assistant Reffree ou assistant vidéo d’arbitrage. Statistiquement, les tests réalisés en amont sur plus de 800 matches se sont avérés positifs, et c’est ce qui a conduit la Fifa à introduire officiellement le procédé. Pour le Mondial 2018 , le 17 juin, la France a été la première nation à bénéficié de cette technologie lors de sa victoire 2 à 1 contre l’Australie. Sur une faute pas du tout évidente , Antoine Griezmann a été le premier à bénéficier favorablement de l’assistance vidéo à l’arbitrage pour obtenir un penalty.
Il faut savoir que la portée de l’assistance vidéo ne s’applique qu’à quatre scénarios :
- la validation d’un but ;
- un carton rouge ;
- une action pouvant engendrer un penalty dans la surface de réparation ;
- l’identification d’un joueur en cas d’altercation.
La vidéo permet de rendre justice aux actions et l’arbitre peut alors prendre le temps de se décider. Ainsi, il peut laisser courir une action qui aurait été certainement entravée avant sa fin par les arbitres assistants en cas de faute. L’arbitre peut également décider de sanctionner et d’expulser un joueur après la mi-temps ou à la fin d’un match, par exemple.
Pour la Coupe du monde actuelle, la FIFA a sélectionné treize arbitres vidéo, quatre sont nécessaires sur un match. Un des arbitres est précisément chargé du hors-jeu. Pour faire la connexion avec le terrain, un arbitre vidéo est chargé de communiquer avec l’arbitre central à travers une oreillette pour l’inciter à vérifier les actions qui peuvent donner lieu à un pénalty . Les trois autres ne se trouvent pas à proximité du terrain mais dans l’équivalent d’un studio TV où ils ont accès à toutes les caméras.
Nulle part dans les nouvelles les règles de la FIFA, la VAR ne peut interpeller l’arbitre central pour faire retirer un pénalty. L’intervention du VAR en faveur de la France a donc été abusive.