» LA FRANCE TUE EN AFRIQUE PLUS QUE LE SIDA ET ÉBOLA »
Elle ne mâche pas ses mots quand le débat porte sur la présence militaire française et le franc CFA. Nathalie Yamb, après le sommet convoqué par le chef d’État français Emmanuel Macron à Pau, qui s’est tenu le lundi 13 janvier 2020, dans le sud-ouest de la France, a encore fait une sortie virulente contre Paris.
Emmanuel Macron et les présidents du G5 Sahel, après avoir planché sur le sujet de l’insécurité grandissante dans la région, ont « exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel ». Ils ont convenu de voir les soldats français demeurer sur le sol africain. Et la France a même décider d’envoyer un autre contingent de soldats renforcer ses effectifs sur place.
Comme un maître qui convoque ses sujets, le président français avait lancé une convocation lors du sommet de l’OTAN, les chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad en France le 4 décembre pour le 16 décembre 2019. « J’attends d’eux qu’ils clarifient et formalisent leur demande à l’égard de la France et de la communauté internationale. Souhaitent-ils notre présence ? Ont-ils besoin de nous ? « , avait menacé Emmanuel Macron , qui a précisé qu’il voulait des « réponses claires et assumées sur ces questions ».
Sur la même lancée , il avait ajouté qu’il refusait d’ « avoir des soldats français sur quelque sol du Sahel que ce soit alors que l’ambiguïté persiste à l’égard des mouvements antifrançais, parfois portés par des responsables politiques ».
Se présentant comme un bon samaritain et fustigeant les africains qui véhiculent le sentiment anti-français comme étant au service d’autres puissances étrangères et des mercenaires, Emmanuel Macron a promis l’envoi de 220 soldats supplémentaires. « J’ai décidé d’engager des capacités de combats supplémentaires, 220 militaires viendront renforcer les troupes de Barkhane », avait-il déclaré.
Pas de quoi faire applaudir les panafricanistes . Nathalie Yamb a plutôt rebondi pour contre-attaquer. Dans une publication sur son compte Twitter, la « dame de Sotchi » s’en est ouvertement prise au dirigeant français. « Le terroriste en chef, c’est l’Etat français: celui qui a fait bombarder la Libye, tuer Kadhafi, créer le Mnla, qui soutient Haftar, entretient la partition du Mali, équipe et finance les rébellions. On ne veut pas de vos soldats français, ni vivants, ni morts », a écrit la Suisso-camerounaise .
Elle a enfoncé le clou en affirmant qu’ « en Afrique, la France tue plus que le SIDA et Ebola réunis. » Alors là !
