LA GÉNÉRALE MARCELLE À L’HONNEUR ET SUR LES FEUX DE PROJECTEURS
Elle organise ce lundi, 7 mars, une rencontre sur « la contribution de la femme africaine dans les nouveaux enjeux socio-politiques du continent africain », à « God Save the Slim », un espace de bien-être dans le 8è arrondissement de Paris.
« Générale Marcelle », une femme de tête et d’action
On la connaît dans le milieu activiste des Camerounais de la diaspora, dans l’hexagone, sous l’appellation de Générale Marcelle. De son vrai nom, Marcelle Makam, cette mère de quatre grands enfants (trois filles et un garçon), est un personnage unique dont le parcours atypique révèle un caractère hors pair. Une femmes de la diaspora comme on aimerait en croiser souvent. « Je suis arrivée en France, en 1999, en provenance de Yaoundé, où j’avais une société de vente de matériels informatiques », confie-t-elle, quand je la rencontre à la Maison des Camerounais de France/Centre Franco-Camerounais(MCF/CFC), rue Bachelet dans le 18è arrondissement de Paris, et lui demande depuis combien de temps elle vit en France. L‘actualité oblige, la brave dame est très active aux côtés d’Abdelaziz Moundé Njimbam, ils accueillent depuis plusieurs jours des étudiants Camerounais en provenance de l’Ukraine, fuyant la guerre.
De Femme de chambre à… entrepreneure
Quand elle démarque, elle est loin de s’imaginer le combat qu’elle doit mener pour se frayer un chemin et trouver une place dans la société de Jacques Chirac : « J’ai fait Femme de chambre, puis une formation pour être assistante de vie accompagnant les personnes âgés, ce qui m’a permis de m’inscrire à l’ANPE(actuellement Pôle emploi ndlr). C’est là que l’on me propose un poste à la Poste, en CDI, au centre de Tri à Aubervilliers. Je vais travailler pendant 7 ans à la Poste. Mais les problèmes de santé, du fait d’un mal de dos, contraignent le médecin du travail à m’a interdire un poste de travail où je portae des charges lourdes, recommandant qu’on me trouve une activité compatible avec mon état de santé. Mais la Poste ne va pas le faire, préférant me licencier abusivement », se souvient Marcelle Makam qui va défendre ses droits avec pugnacité. « J’ai saisi les Prud’hommes et j‘ai gagné ». Elle pense alors reprendre une nouvelle vie professionnelle. « En 2008, je crée une société de nettoyage. Mais un Camerounais ayant pris mon KBIS, je vends cette société en 2017 pour recréer de nouveau une société de nettoyage que je gère aujourd’hui ».
Actrice de la société civile
Parallèlement à son entreprise, Générale Marcelle est très impliquée dans la vie associative via Phénix action solidaire internationale, qui organise une réflexion ce lundi, sur « La contribution de la Femme africaine dans les nouveaux enjeux sociopolitiques du continent africain », rue Rocher, dans le 8è arrondissement de Paris. « La rencontre du lundi 7 mars, dans le cadre de la journée des droits de la femme, célébrée le 08 mars, a pour ambition de réaffirmer la place de la femme africaine dans la société.
En 2022, plus encore que par le passé, la femme africaine doit être reconnue comme partenaire à part entière de la société. C’est le sens de la création, en début d’année 2021, de l’association Phénix action solidaire internationale », explique-t-elle, précisant : « J’ai créé cette association pour répondre aux attentes de nos compatriotes confrontés à de multiples difficultés sur le plan administratif et de l’intégration, à leur arrivée sur le sol français. C’est dans ce cadre que nous agissons avec la Maison des camerounais de France-Centre franco-camerounais(MCF/CFC). J’en profite d’ailleurs pour remercier Abdelaziz Moundé, président de cette institution, qui a bien voulu parrainer et soutenir notre action. La MCF/CFC nous accueille, nous travaillons de concert pour améliorer le quotidien de nos compatriotes ». Quant aux activités menées en si peu de temps, elles parlent d’elles-mêmes : « L’année dernière, nous avons représenté le Cameroun au G20 africain, qui se tenait au Théâtre de Paris au mois d’août. Nous organisons une conférence, deux fois par mois (1er et dernier vendredi du mois) et le 11 février dernier, on a participé à une rencontre à la MCF/CFC, avec les jeunes camerounais, pour leur expliquer nos missions et actions.
Lundi, 7 mars, nous présenterons notre action dans un salon de bien-être. Nous donnons l’occasion aux femmes, Rue du Rocher dans le 8è arrondissement de Paris, pour leur permettre de savoir prendre soin d’elles-mêmes, car on le sait, c’est quand la femme prend soin de son corps, de son visage, qu’elles attirent les regards. », conclut-elle.
Par Jean-Célestin Edjangué à Paris