LA GUINÉE SOUTIENT LE MALI CONTRE LA CEDEAO
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont frappé fort, dimanche 9 janvier, contre le Mali. En réponse à l’intention de la junte de se maintenir au pouvoir pendant plusieurs années, elles ont adopté une série de mesures politiques, économiques et diplomatiques visant à isoler le Mali.
Parmi elles :
- la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la Cédéao,
- le gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest,
- la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques.
- coupure des aides financières
- rappel des ambassadeurs des pays membres au Mali
Une situation qui n’est pas sans rappeler celle traversée par la Côte d’Ivoire lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
La Guinée se désolidarise, rejette les sanctions contre le Mali et reste solidaire au pays frère conformément à sa vision panafricaniste.
« Le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) rappel que le communiqué de la conférence de la CEDEAO en date du 8 septembre 2021 a consacré la suspension de la Guinée de toutes les instances sous-régionales. Le CNRD tient à informer l’opinion nationale et internationale que la République de Guinée n’a, par conséquent, en aucune façon été associée à la décision du 4e sommet extraordinaire des chefs d’États de la CEDEAO en date du 9 janvier 2022, relative aux sanctions prises contre la République soeur du Mali.
En conséquence, le CNRD, affirme que les frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères conformément à sa vision panafricaniste. La République de Guinée réitère sa volonté de respecter et d’appliquer les conventions, accords et traités bis et multilatéraux auxquels elle est partie.
Conakry, le 10 janvier 2022 », Lt Colonel Aminata Diallo, porte-parole du gouvernement de la transition en Guinée.