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LA JUSTICE BELGE BLANCHIT KAMTO ET CONDAMNE LE RÉGIME BIYA

Après la répression sauvage du 26 janvier 2019, faite de tirs à balles réelles et à bout portant sur des militants et sympathisants du Mrc protestant pacifiquement contre le Hold Up électoral perpétré contre le peuple par le régime Biya, choqués, des Camerounais de la diaspora avaient librement, et de leur initiative propre, entrepris d’exprimer leur exaspération.

 Cette initiative, par laquelle ils choisissaient de répondre à la violence d’État par une violence populaire était bien évidemment en porte-à-faux avec les options pacifiques du MRC incarnées par le Président Élu, Maurice Kamto.

D’ailleurs, alors qu’il était encore à Douala où il avait lui-même marché pacifiquement en compagnie de ses alliés, et où la situation était totalement confuse sur le sort des militants et sympathisants pris dans la répression aveugle du régime, il avait néanmoins pu rendre public, dès le 27 janvier 2019, soit le lendemain des manifestations, un communiqué par lequel il condamnait sans aucune ambiguïté le recours à la violence,  sachant que la dictature de Paul Biya, devenue folle, cherchait le moindre prétexte de violence pour massacrer nos pauvres populations, comme il le fait dramatiquement dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Mais, dans le contexte d’appel à la haine, à la diffamation, à la calomnie orchestré par le régime illégitime au pouvoir, tout ceci n’avait pas suffit à convaincre les défenseurs du pouvoir de l’innocence du MRC et du Président Élu dans les violences perpétrées dans certaines ambassades du Cameroun en Europe.

Pouvait-il d’ailleurs en être autrement ? En effet, quelques heures seulement après la survenue de ces incidents, au cours d’une conférence de presse messieurs SADI Emmanuel et ATANGA NJI Paul, respectivement Ministre de la Communication et Ministre de l’Administration Territoriale, parlant au nom du gouvernement, n’avaient-ils pas déjà  bouclé les enquêtes et rendu public, dans une ambiance de guerre, le verdict en premier et dernier ressort, établissant la culpabilité du Président Élu Maurice KAMTO et du MRC ?

Dans cette atmosphère de  » mort à KAMTO et au MRC », que  d’intellectuels ou ce qui en tient lieu, de juristes, de « leaders politiques patriotes » et de « l’opposition responsable », d’organisations de la société civile, de syndicalistes,  d’analystes, de journalistes  n’avons-nous pas entendu faire de déclarations sentencieuses sur l’évidence même de l’organisation de la casse des ambassades par Maurice KAMTO et le MRC.

Dans ce contexte de surenchère au KAMTO basching, monsieur ATEMENGUE AMVOUNA Jean Baptiste, responsable au sein d’une structure du RDPC à Ngoumou, était allé jusqu’à affirmer à plusieurs reprises devant les caméras que l’ambassadeur du Cameroun en Belgique lui avait confié avoir reçu le président Maurice KAMTO et lui avoir fait le reproche d’être de mèche avec les auteurs des casses des ambassades du Cameroun en Europe et notamment en Belgique.

Ni les nombreuses dénégations et démonstrations de la BAS, selon lesquelles il n’existe aucun lien entre elle et le Président KAMTO ou le  MRC,  ni même l’entrée du MRC dans la procédure de la casse de l’ambassade du Cameroun à Paris et sa constitution de partie civile n’ont suffi au régime et à ses miliciens pour accorder au Président Élu et à son parti le bénéfice de la présomption d’innocence.

La décision d’irrecevabilité que vient de prononcer la justice belge, doublée d’une condamnation pécuniaire contre l’ambassadeur du Cameroun au royaume de Belgique, M. EVINA ABE’E Daniel, dans l’affaire qui l’opposait à deux activistes de la BAS, marque un tournant dans l’exposition des mensonges du régime Biya à la face du monde.*

Le régime a passé sous silence cette condamnation. Ni M. SADI Emmanuel, ni M. ATANGA NJI Paul, ni M. MBELLA Lejeune (Ministre des relations Extérieures), ni aucun analyste du pouvoir n’ont eu le courage de prendre la parole en public pour évoquer cette décision de la justice belge.

Et pour cause, pour le régime, commenter cette décision de justice est périlleux.  Un tel commentaire comporte en effet le risque d’alerter l’opinion sur le fait  que contrairement à la thèse fabriquée pour les besoins de la cause par le régime, le Président Élu Maurice KAMTO et le MRC ne sont ni de près ni de loin liés aux fameuses casses des ambassades à partir desquelles des cabinets noirs avaient planifié l’œuvre de démolition du MRC et de diabolisation du Président Élu Maurice KAMTO.

En attendant la décision de la justice française sur le cas de la casse de l’ambassade du Cameroun en France, celle de la justice belge vient à sa manière rétablir l’honorabilité du Président Élu et du MRC.

Joseph Emmanuel Ateba

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