LA JUSTICE NIGÉRIANE RECONNAÎT L’INDÉPENDANCE DES DEUX RÉGIONS ANGLOPHONES DU CAMEROUN
Par Michel Biem Tong, web-journaliste en exil
On l’a sans doute oublié. La justice nigériane a reconnu au Southern Cameroons (les deux régions anglophones actuelles du Cameroun) le droit de reclamer son indépendance. En effet, dans une décision rendue le 5 mars 2002 par la voix de la célèbre magistrate Roseline Ukeje , dans le cadre de l’affaire N°FHC/ABJ/CS/30/2002 suivant la saisine introduite par la Southern Cameroons Peoples Organisation, la Haute Cour Fédérale d’Abuja a reconnu au Nigéria le devoir légal de porter le cas de l’indépendance du Southern Cameroons devant la Cour internationale de Justice et l’Assemblée Générale des Nations Unies.
La juridiction nigériane a également ordonné à l’Etat du Nigéria à travers ses représentants de cesser de considérer le Southern Cameroons comme une partie de la République du Cameroun. Mais cette décision n’a jamais été respectée par le gouvernement nigérian. Ceci a rien de surprenant quand on sait que ce sont les services secrets nigérians qui ont livres les leaders indépendantistes anglophones au gouvernement camerounais en janvier 2018 alors qu’ils étaient qui des réfugiés, qui des demandeurs d’asile.
Pour mémoire, c’est en 1953, après la conférence de Londres du 30 juillet au 22 août de cette année-là, que le Southern Cameroons s’est séparé de l’est du Nigéria pour devenir une région autonome avec Buea comme capitale. Les 30 députés du Southern Cameroons ont par conséquent quitté le Parlement de l’est du Nigéria basé à Enugu.