LA LÉGITIMITÉ DES DIRIGEANTS EST DÉSORMAIS DÉMONTRÉE PAR FACEBOOK
On a vu Le nombre de vues de Paul Biya, de Maurice Kamto et de Cabral Libii défiler depuis la fin des différents discours de fin d’année de souhaits pour les meilleurs vœux de l’année 2020 et le bilan de l’année 2019.
J’ai lu l’approche des partisans des différents leaders ; mais ce que Jr veux proposer ici c’est une approche scientifique qui nous aidera à comprendre ce qui se passe en général dans les sondages d’opinions et particulièrement comment les algorithmes de Facebook peuvent faire ressortir des réalités étranges.
J’ai souvent entendu des termes comme »président de Facebook »…ces réalités doivent nous faire réfléchir dans le sens de l’analyse objective des chiffres. Revenons en arrière un peu… En Égypte au temps de pharaon on recensait la population et les biens pour prévoir comment on allait conduire la gestion dans le temps… Les lecteurs de la Bible connaissent très bien l’histoire de Joseph pour illustrer comment à cette époque déjà le recensement et donc les chiffres avaient un impact sur la politique du royaume.
Plus près de nous au Cameroun les pouvoirs publics utilisent cet instrument – le recensement – pour les besoins de la cause.
Ailleurs dans des environnement plus modernes on ne recense plus ; on utilise un autre instrument-la prospective -pour prévoir et mieux gérer. La prospective est donc dans ce cas basée sur les enquêtes d’opinions et la statistique.
J’ai parlé d’une approche scientifique dans l’analyse des chiffres de Facebook concernant nos trois leaders.
Pour commencer nous allons déterminer la taille de l’échantillon représentatif pour être capable de parler avec autorité des réalités d’une population estimée à peu près à 25 millions d’habitants. En général il est admis par tous les grands instituts de sondages que 1000 est un échantillon suffisamment représentatif ; que doit on trouver dans la characterisation d’un échantillon ? Toutes les proportions des âges, des métiers, sexe….d’une population de 25 millions d’habitants.
Ainsi Le politologue Frédéric Bon dans son livre »Les sondages peuvent – ils se tromper ? »paru chez Calman-Lévy en 1974 à utilisé une jolie métaphore pour faire comprendre ce principe de l’échantillonnage ; celle du potage et de la cuillère. Pour goûter et apprécier la qualité du potage, il n’est pas nécessaire de consommer tout le contenu de la soupière. Une cuillère peut suffire pour vérifier si ce potage est trop ou pas assez salé. Pour évaluer l’opinion des camerounais il n’est pas nécessaire de tous les interroger.
Facebook donne la même chance à tous d’interagir avec tout sujet d’actualité…
C’est ainsi que des »meutes » se constituent pour des lynchanges avec un accès égal aux différents fora. Bref l’accès est égal pour tous les membres de Facebook. Les derniers chiffres de L’ART sur le taux de pénétration de l’Internet dans la société camerounaise est bon surtout dans les villes. On peut donc déduire que l’échantillonnage est représentatif qualitativement et quantitativement.
Avec les puissants algorithmes de Facebook et de Google les écarts se réduisent chaque jour entre les mondes virtuels et les mondes réels. Demain les États seront gouvernés à partir des réseaux sociaux….. peut être nous y sommes déjà !
À bon entendeur……
BONNE ANNÉE À TOUTES ET À TOUS !
Célestin Nga Nguili