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LA LISTE DES GRANDS VOLEURS DU TOGO DEPUIS L’INDÉPENDANCE

À l’indépendance de notre pays, notre cher Togo, tous les acteurs politiques, économiques, sociaux culturels, administratifs etc., pensaient et travaillaient d’abord et surtout pour son développement pour un avenir radieux qui leur tendait les bras.

Le régime avait mis en place La Jeunesse Pionnière Agricole (JPA), une organisation justement composée essentiellement de jeunes, filles comme garçons, formés par les Russes et les Israéliens qui avaient des relations diplomatiques privilégiées avec le Togo. Déjà, les français voyaient ces amitiés d’un mauvais œil et préparaient le pire pour notre pays.

Les Russes enseignaient la mise en place de leurs kolkhoz ou kolkhozes de l’époque de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) que le Larousse décrit comme des « coopératives agricoles de production qui avaient la jouissance de la terre qu’elles occupaient et la propriété collective des moyens de production ».

Les Israéliens de leur côté, s’organisaient pour mettre en place, des kibboutz qui étaient le même système communautaire d’exploitation agricole que celui des Russes.

Beaucoup de jeunes togolais étaient occupés à travailler la terre, le régime ayant compris que l’agriculture était primordiale pour l’alimentation et le bien-être de la population. Très peu d’entre eux étaient désœuvrés.

Tous les fonctionnaires étaient à l’heure au bureau et le secteur privé qui commençait à se développer était confiant en l’avenir. Les échanges commerciaux avec les pays européens surtout se faisaient uniquement par bateau et les sociétés de transit prospéraient tout comme aujourd’hui. C’étaient des Hollandais, des Anglais et des Français qui tenaient à occuper le devant de la scène commerciale de leur pays sous tutelle.

A l’école, l’instruction civique était obligatoire et tous les matins, les élèves devaient commenter une leçon de morale qui insistait sur le respect des biens publics et tout le monde était fier d’être togolais.

L’exemple phare pour illuminer cette assertion est l’histoire de l’achat de l’immeuble qui abrite jusqu’à ce jour, l’ambassade du Togo à Paris.

« Sur instruction » (hi hihi, expression plus que jamais d’actualité) du Président Sylvanus Kwame OLYMPIO en 1960, le ministre des Affaires Etrangères de l’époque, feu Paulin Jacintho FREITAS et le Maire de Lomé, premier médecin légiste du Togo, feu Docteur Robert Koblavitsoé FIADJOE, s’étaient rendus à Paris avec comme mission essentielle, la recherche et l’achat de cet immeuble situé dans le 17ème arrondissement de la capitale française.

Après avoir trouvé ce qu’ils recherchaient et après avoir négocié le prix, le propriétaire leur demanda comment ils allaient lui payer le montant convenu. Ce dernier s’attendait à un chèque, à un paiement par crédit bancaire ou à un virement. Mais, à sa grande surprise, les émissaires togolais lui dirent qu’ils avaient le crédit en horreur et qu’ils allaient payer cash.

Très heureux et très surpris par cette proposition, le propriétaire de l’immeuble leur fit spontanément une réduction de 10% !

Très contents à leur tour d’avoir fait des économies pour leur pays et fiers d’avoir réussi cela, ils revinrent à Lomé et rendirent compte au Président OLYMPIO à qui ils voulaient remettre l’argent correspondant à la remise qui leur avait été faite. Ce dernier dit exactement ceci : « Vous-mêmes vous savez où cet argent doit aller ! Au Trésor Public et aujourd’hui même ! »

Voilà l’esprit dans lequel nos premiers responsables politiques du Togo agissaient. Le Togo d’abord ; aujourd’hui, c’est ma poche d’abord.

A l’inverse de leurs prédécesseurs, nos hommes politiques d’aujourd’hui, surtout ceux d’après feu le Président Etienne Gnassingbé EYADEMA qui pourchassait les corrupteurs, les corrompus et les détourneurs, ceux du régime actuel avec Faure Essozimnam GNASSINGBE, sont des vautours, des détourneurs professionnels, des menteurs, des aigrefins, en un mot, des voleurs patentés qui n’ont peur de personne puisqu’ils ne subissent aucune punition et qui ne respectent rien, même pas Dieu. Tout leur est dû et tout doit être pour eux.

Les exemples sont légion :

■ Le Fonds d’Entretien Routier (FER) et les milliards détournés et dont on n’a jamais retrouvé la trace.

■ La route Lomé-Anfoin qui est toujours d’actualité et pour laquelle on aurait donné quelques milliards à la société retenue après appel d’offres, 26 milliards pour pouvoir acheter du matériel pour faire le travail.

■ La BTCI dont les anciens Directeurs Généraux, dont l’un a fait la une des journaux quelques semaines auparavant.

■ Tcha Essognim PATASSE, fils d’un baron du régime, ancien gestionnaire à Union Togolaise de Banque (UTB) qui avait volé 120.000.000 FCFA et qui est toujours en liberté. Le baron et père en question est le sieur Kpanlou PATASSE, aurait estimé que le PDG Patrick Mestrallet de l’UTB aurait dû le tenir informé sans licencier son fils. Lui le papa serait disposé à rembourser l’argent détourné afin de maintenir son fiston voleur et voyou dans ses fonctions à la banque. Cette attitude de cet ancien DG de l’OTP et patron de CAP-Togo montre à quel point les barons du régime cinquantenaire pensent détenir le titre foncier sur les régies financières du pays. Or il nous revient que lui-même n’hésite pas à faire incarcérer les indélicats qui prennent des libertés avec des fonds dans sa boîte, c’est-à-dire de la Compagnie Africaine (CAP-Togo SA). Nous savons tous les dégâts financiers de milliards de FCFA que le papa même avait fait quand il était le DG de l’Office Togolaise des Phosphates (OTP), sans impunité. Tel père, tel fils. Dans un pays normal et de démocratie, le jeune Tcha Essognim PATASSE et son père Kpanlou PATASSE devraient être jeté en prison.

■ Après la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN), Madame Nathalie BITHO n’a pas voulu donner le quitus aux comptes présentés par Guy Madjé LORENZO, ministre en charge des Sports avec un trou de 600.000.000 FCFA (six cent millions). Nous avons crié deux jours au scandale par médias interposés et la vie continue, le ministre est toujours en poste, étant paraît-il, le « protégé » de sa supposé belle-mère et Directrice de Cabinet du Chef de l’Etat !

■ Le Directeur Général des Transports qui avait été interpelé par la Police pour une affaire de vol de 462.000.000 FCFA (quatre cent soixante-deux millions) puis libéré sur intervention de son ministre de tutelle, est actuellement en conflit ouvert avec son ministre de tutelle pour une affaire de SOTOPLA et de détournement quotidien de 2.000.000 FCFA (deux millions).

■ Les 10 milliards du projet Santé BIDC ont été dilapidés dans l’achat de vieux matériels usés qui n’ont même pas pu fonctionner pendant une semaine.

■ Environ 700 millions FCFA ont été débloqués pour la rénovation du stade municipal de Kara. Pourtant on continue par y jouer dans la poussière.

■ La route du contournement d’Alédjo qui part d’Aleheridè à Kpewa est complètement dégradée. Pourtant elle est construite il y a moins de 5 ans à coup de milliards FCFA.

■ 400 millions FCFA de moustiquaires portées disparues sous la direction de l’ancien ministre Kondi Agba.

■ 2 milliards FCFA remis à Sonia LAWSON, la petite sœur du ministre Cina Kokovi LAWSON, pour la rénovation de l’ancien palais des hôtes de marque pour en faire un musée ont disparu. Tous ces détournements et vols sont restés sans impunité.

■ TOGOTELECOM n’existe plus, mais cette société a été gérée par des directeurs généraux qui étaient très généreux envers eux-mêmes et on avait évoqué la disparition par magie de milliards de nos francs.

Il y a plein d’autres scandales financiers et des détournements que nous ne pouvons pas évoquer mais « la nuit est longue, mais le jour vient ».

Il existe pourtant une commission dite anticorruption et nous nous demandons à quoi elle sert. Certains vont jusqu’à soupçonner les premiers hauts gradés de l’Etat, d’être complices de ces actes ignominieux.

Dissimulation des biens, une pratique généralisée chez les barons et autres du régime RPT/UNIR

Depuis un certain temps on assiste à une pratique généralisée du côté des barons du régime. Officiers supérieurs, ministres en fonctions, directeurs de sociétés d’Etat, maîtresses et gynécées de la République, ils sont nombreux à immatriculer leurs biens (immeubles, voitures de luxe, terrains) au nom d’un tiers, parfois avec des actes notariés sous seing. « Ces derniers temps, nous avons remarqué que plusieurs barons du régime immatriculent leurs voitures de luxe au nom d’un frère, d’un cousin, d’un fils, d’une maitresse ou carrément d’une inconnue », a déclaré sous anonymat un agent des services de transport routier. Une information confirmée par un autre employé des services d’immatriculation.

Au cadastre c’est le même constat inquiétant. Le phénomène prend de l’ampleur ces temps-ci au point qu’on se pose des questions sur ce que les gens redoutent. L’achat des bijoux mis en sécurité dans les coffres-forts en banque aussi a pris de l’ampleur, sans oublier ceux qui se mettent à acquérir des nationalités étrangères, surtout européennes et américaines, par le biais des mariages arrangés. Un compte en banque bien garni peut susciter plus de curiosité que des bijoux dans un coffre-fort dans la même institution. Les assurances qui pullulent aujourd’hui dans la capitale sont aussi sollicitées pour la dissimulation de l’argent volé voire le blanchiment.

Au sein du régime barbare et despote où le détournement, le pillage, le vol, la corruption et autres sont des pratiques banales depuis plus 50 ans sur fond d’impunités, certains sont plus ou moins conscients qu’un jour, ils auront des comptes à rendre. Alors ils se précipitent, surtout en ces temps d’incertitudes politiques, à brouiller les pistes en mettant leurs biens au nom d’autres personnes. Pendant ce temps, que fait la fameuse Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées ? Visiblement rien. Et la justice dans tout ça !!!

Quand le Togo deviendra un véritable état de droit, les têtes vont tomber et ce ne sera que justice pour le peuple togolais qui agonise dans la misère quotidienne pendant que des privilégiés détournent impunément et vivent dans l’opulence.

Source: La Nouvelle.

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