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LA MALÉDICTION FRAPPE ALASSANE OUATTARA

Tout s’effondre autour du président ivoirien Alassane Ouattara. Après la mort de son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly désigné, son successeur, c’est le vice-président Daniel Kablan Duncan qui a créé la surprise en annonçant sa démission . « Pour des raisons de convenances personnelles » a-t-il précisé.

C’est par un communiqué de Patrick Achi secrétaire général de la Présidence que cette annonce a été faite. Kablan Duncan a toujours été un proche du Président. Après avoir occupé le ministère des Affaires étrangères il est devenu Premier ministre en 2012 avant d’accéder cinq ans plus tard à la vice-présidence.

Cette démission intervient à un moment critique pour Allassane Ouattara. Le 8 juillet dernier, après de longs mois d’hospitalisation en France, son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, est décédé brutalement au lendemain de son retour en Côte d’Ivoire.

Le président du Sénat, Jeannot Ahoussou-Kouadio a été testé positif à la covid-19 depuis l’Allemagne où séjourne pour un bilan de santé. Le président Jeannot Ahoussou-Kouadio poursuit toujours  son traitement.

« Monsieur Jeannot Ahoussou-Kouadio poursuit son traitement en Allemagne, où il séjourne et voudrait rassurer l’ensemble de ses concitoyens sur son état de santé considéré comme globalement satisfaisant », dit le communiqué.

Par ailleurs, le ministre de la Ville François Albert Amichia, également  maire de la commune de Treichville,  en repos maladie depuis le jeudi 9 juillet 2020, a été testé positif à la Covid-19 vendredi. Il s’est mis en quarantaine à sa résidence et suit son traitement, selon le communiqué signé du directeur de cabinet, Moumouni Sylla.

Avant eux, le ministre de la défense Hamed Bakayoko et son collègue de l’Emploi et de la protection sociale, Pascal Abinan avaient aussi contractés le virus puis déclarés guéris. On croirait que c’est une vraie malédiction qui s’abat sur Alassane Ouattara qui espérait sortir par la grande porte, tout en laissant son fauteuil à un fidèle qui lui garantirait toutes les protections.

Une situation qui relance toutes les spéculations. Le 31 octobre prochain les électeurs ivoiriens devront élire un nouveau président. Alassane Ouattara qui avait fait de Gon Coulibaly son poulain va devoir choisir. Et il n’a presqu’aucun joker sous sa manche. Soit il décide de lancer un autre de ses proches dans la course avec des risques de perdre, soit il se représente lui-même.

Or, il  n’a jamais voulu entendre parler d’un « plan B » durant les deux mois que son Premier ministre a passés sur un lit d’hôpital  à Paris. Il est désormais contraint de trouver une solution très vite. Et il ne dispose que de deux options qui s’offrent à lui, dans l’hypothèse où le scrutin se tiendra bien le 31 octobre 2020. Ou alors, il pourrait opter pour un report de quelques semaines ou mois pour cause de Covid-19 pour mieux préparer sa succession.

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