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LA MINISTRE MADO MICHÈLE KANKAN ACCUSE LES MANGEURS DE CHAUVE-SOURIS D’ÊTRE À AGENTS DU CORONAVIRUS

C’est notre brillantissime ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuinté, qui a tout compris sur le coronavirus. Elle a été excellente lors de son passage à la CRTV. Voici quelques extraits d’anthologie :

«Regardez vous-mêmes, ça prend tout le monde, ça a pris Manu Dibango, ça prend les grands dans le monde… Le problème, c’est nos habitudes. Aujourd’hui les jeunes s’embrassent trop. Quand nous on était jeunes, on ne s’embrassait pas, on saluait à distance. Maintenant, tout a changé. Les gens s’embrassent partout, voilà pourquoi la maladie évolue trop. Nous, on travaille avec les tradipraticiens. Regardez par exemple les enfants qui ont souvent les gales sur la tête au village là. On applique certains produits sur ça. Ça soigne. On est en train d’évaluer les médicaments. Ouais-ouais-ouais ! Nous, on soigne. Nous ne disons rien en l’air, en l’air.

«C’est parce que, comme je vous disais que… les chercheurs sont en train de chercher. Je ne sais pas pourquoi les gens veulent absolument manger les chauves-souris. Il faut laisser les chauves-souris tranquilles ! On nous avait dit d’arrêter parce que, parce que, parce que… Il faut acheter des comprimés et voir si ce n’est pas la farine de manioc.

«Comme je dis là hein… le chercheur cherche et d’autres produisent les médicaments. Avec les drones avec caméra thermique, on va cartographier tous les quartiers et voir les gens qui ont la fièvre. Mais le gouvernement n’a pas encore arrêté ça hein ! Je vais même voir le Prof Fame Ndongo pour que nous aidons un étudiant qui est à Dschang là hein ! Il a fabriqué un respirateur artificiel. Il est presque à la fin. Je lance un appel : s’il y a un tradipraticien qui croit qu’il a guéri deux-trois malades, qu’il vienne. Le président avait dit : «Il faut produire ce que nous consommons.» C’est à dire que… On va dire que bon…

«Nous allons tout faire pour fabriquer aussi les gels. Mais nous les fabriquons déjà, mais pas pour vendre. Ça veut dire que nous pouvons fabriquer même des tonnes. Tout ça dépend du chef de l’État. S’il nous demande de le faire, on le fait.»

Félix Cyrille Ebolé Bola

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