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LA POPULATION MANIFESTE POUR LE DÉPART IMMÉDIAT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Ça gronde au Burkina Faso. Suite aux multiples a attaques terroristes  que subit le pays, une manifestation a été organisée ce mardi 16 novembre à la place de la Nation pour dire « trop c’est trop ». Les manifestants réclament le départ immédiat  du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Le chef de l’opposition burkinabè a également lancé un ultimatum de 30 jours au président Kaboré . Eddie Komboïgo laisse un mois à Roch Marc Christian Kaboré pour mettre fin aux actions sanglantes des groupes terroristes. Ou il appellera ses partisans à descendre dans la rue.

Au lendemain de l’attaque meurtrière d’Inata qui a fait au moins vingt morts dans les rangs de l’armée burkinabè dimanche 14 novembre, Roch Marc Christian Kaboré est encore sous pression. Ce nouveau drame tombe en tout cas on ne peut plus mal. En plus d’aiguiser tristesse et colère au sein d’une population régulièrement en deuil, il donne du grain à moudre au patron de l’opposition. Cinq jours plus tôt, mardi 9 novembre, Eddie Komboïgo avait fait de l’insécurité une arme politique. Le chef du parti de l’ancien président Blaise Compaoré, le Congrès pour la démocratie et la paix (CDP) avait musclé le ton face à l’exécutif, dénonçant son apathie devant les attaques terroristes qui frappent des pans entiers du pays.

Le 12 juin, des milliers de personnes avaient déjà manifesté à Dori, dans le nord du Burkina Faso, pour dénoncer «l’inaction» des autorités, après le massacre dans le village de Solhan dans le nord-est. Dans la nuit du 4 au 5 juin des hommes armés – dont «des jeunes âgés de 12 à 14 ans» selon le gouvernement – ont attaqué cette localité, tuant au moins 132 personnes selon le gouvernement, 160 selon des sources locales.

Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a appelé en juin dernier  l’opposition et la société civile, à «surseoir aux marches et meetings projetés» contre l’insécurité dans son pays en proie à des attaques djihadistes de plus en plus meurtrières.

«Je demande instamment à tous ceux qui s’organisent (….), notamment les partis politiques et les organisations de la société civile, de surseoir aux marches et meetings projetés, afin de ne pas faire le lit de notre désunion, face à l’ennemi commun», a déclaré le président Kaboré dans un discours à la nation diffusé par la télévision nationale.

«Le doute sur notre capacité à vaincre l’ennemi n’est pas permis», a affirmé le président Kaboré, souhaitant «renforcer la collaboration entre les populations, les Forces de défense et de sécurité et les Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP, supplétifs civils) pour une meilleure défense populaire de notre pays», a-t-il ajouté.

L’opposition avait déjà  appelé à des «marches» dans tout le pays les 3 et 4 juillet, pour «protester contre la dégradation de la situation sécuritaire et exiger des mesures fortes» face à la montée des violences djihadistes. La situation ne fait que se dégrader avec la mort des forces de sécurité et de défense.

Les sept policiers du Groupement des Compagnies Républicaines de Sécurité (GCRS) tombés sur le champ d’honneur, le vendredi 12 novembre 2021, sur l’axe Dori-Essakane alors qu’ils étaient en mission de sécurisation ont été inhumés, dans l’après-midi du lundi 15 novembre 2021, au Cimetière Municipal de BOASSA, dans la banlieue ouest de Ouagadougou.

Avant d’être conduits à leur dernière demeure, ils ont été décorés à titre posthume de la médaille d’honneur de la Police Nationale par le Directeur général de la Police Nationale. La délégation gouvernementale était conduite par le ministre Maxime Lomboza KONE entouré à l’occasion du Gouverneur de la région du Sahel, du Secrétaire Général du ministère de la sécurité, de son Directeur de Cabinet, de la hiérarchie policière, des corps militaires et paramilitaires.

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