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LA PRÉSIDENTE SYLVIA BONGO LIMOGE 18 COLLABORATEURS DE SON MARI

Il n’y a presque plus de doute: Sylvia Bongo est la vraie présidente de la république du Gabon. Et c’est elle qui prend les décisions. Ali Bongo, victime d’un AVC depuis octobre 2018, revenu au Gabon pour un conseil ministériel, est aussitôt réparti au Maroc. En fait, ce voyage n’était qu’une passation de pouvoir entre lui et la Première dame, la présidente Sylvia Bongo.

C’est une note de service datée du lundi 25 février et portant le sceau de la garde républicaine qui confirme que c’est l’épouse d’Ali Bongo qui règne au palais . Sur celle-ci, une liste de 17 noms de personnalités  qui désormais,  n’ont plus accès à la Palmeraie, villa Noura, villa Nam, Ossa Lodge, CEMAC et Bureau SCP-YSSIA, autrement dit les appartements du Président de la république.

 

Et parmi les personnalités bannies, se trouvent  Frédéric Bongo (le patron des services de renseignements de la GR), Steed Rey (ex-responsable du protocole, muté comme simple conseiller du directeur général de l’ANPI), Park Sang-Chul (l’ex-intendant personnel du chef de l’Etat admis à faire valoir cette semaine ses droits à la retraite).

Afin d’éviter la révolte de ses soutiens, l’éviction du palais du lieutenant colonel Frédéric Ali Bongo  n’a pas évoquée  en Conseil des ministres. Et selon des indiscrétions , Frédéric Bongo Ondimba paie le fait d’avoir interdit Laccruche, l’un des bras armés de la Première dame au cabinet du président ,  de sortir du territoire gabonais. Dans ce grand ménage exigé par la dame de fer, le patron de la PAF ( Police aux frontières ) a aussi été viré lors du Conseil des ministres.

Désormais , plus d’adversaires autour du trône. Massard, Akbar, Isozet, le general du mapane, Frédérick ont tous été balayés. Dorénavant, ayant pour alliée  Mborantsoo et une clique de généraux au service, la Première dame ayant pour levier Lacruche, conduit le Gabon à sa guise. Les finances, le port, le pétrole, le trône présidentiel et autres filières vitales de l’État, sont gérés par l’AJEV et ses partis satellites.

Profitant de la maladie d’Ali Bongo, son épouse a pris le fauteuil de présidente, dirige des réunions secrètes à la Présidence gabonaise en y associant des collaborateurs d’Ali Bongo.

La dame de fer dont on dit qu’elle souhaiterait voir son fils Nourredin Bongo-Valentin succéder à son époux affecté au Maroc , a décidé de s’offrir la tête de plusieurs collaborateurs encombrantd restés  fidèles à son mari. Parmi eux, le demi-frère d’Ali Bongo, Frédéric Bongo, patron des services de renseignements militaires du Gabon.

Selon « La lettre du Continent », ces conseillers « ont joué un rôle de premier plan durant l’hospitalisation et la convalescence » d’Ali Bongo. Peu dociles, ils « n’ont pas toujours agi selon les desirata de Sylvia Bongo », révèlent nos confrères bien introduits dans les secrets de palais présidentiels. D’où les sanctions de la Première dame. Elle reproche à Steed Rey, par ailleurs cousin d’Ali Bongo, d’avoir signé la lettre autorisant l’hospitalisation d’Ali Bongo à Riyad en Arabie Saoudite. Elle s’est débarrassée dr Park Sang Chul de la garde rapprochée d’Ali Bongo, de n’avoir pas voulu quitter le chevet d’Ali Bongo durant son hospitalisation et son refus à lui confier  le smartphone d’Ali Bongo qu’elle voulait débloquer et utiliser . Quant à Frédéric Bongo, il est paie pour son refus du transfert d’Ali Bongo à Londres, comme le souhaitait la dame de fer.

Sylvia Bongo a dû déplacer Ali Bongo du Maroc pour officialiser la mise à l’écart de ces 18 conseillers de la Présidence gabonaise par des nominations survenues lors du conseil des ministres qui s’est tenu le 26 février février. Ils sont déjà interdits de séjour dans les résidences présidentielles de Libreville.

Une preuve de l’affaiblissement d’Ali Bongo qui n’a plus toutes ses aptitudes physiques et mentales, et qui a maintenant toutes les peines du monde à tenir son épouse qui  dicte sa loi au palais et dirige les collaborateurs avec un bras de fer.

J. RÉMY NGONO

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