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LA SOEUR D’OWONA NGUINI TIRE À BOULETS ROUGES SUR LES FEMMES CAMEROUNAISES

Editorialiste invitée du quotidien le Jour, en ce 8 mars 209, elle a signé le texte qui suit :

« Être une femme Camerounaise en 2019, c’est… »…

Dans un Cameroun en absurdie, est il possible de scander à l’encan comme Michel Sardou : « J’ai imaginé sans complexe qu’un matin je changeais de sexe, que je vivais l’étrange drame d’être une femme » ?
Être une femme Camerounaise en 2019, c’est…
-Admettre même si c’est politiquement incorrect qu’il subsiste de criardes inégalités entre hommes et femmes. Héritage, salaires plus élevés etc. sont encore des droits que les femmes camerounaises n’ont jamais acquis. Au-delà d’une absence de volonté politique, la société et les mentalités constituent un frein à la consécration d’une égalité effective entre femmes et hommes.
– Endurer une société machiste, figée dans le mythe du « deuxième sexe », aliénée par la culture dominante masculine et toujours cantonnée aux postes de 2nde zone dits « féminins » c’est à dire hiérarchiquement inférieurs à ceux de leurs homologues masculins. Cela revient à occuper, à quelques exceptions près, la ritournelle des postes de ministre des affaires sociales, de la promotion de la femme, de l’éducation de base ou encore celui de ministre de la Culture : inéluctables destins de celles qui sous les ornières de cette (2nde) République ne seront jamais Premièr(e) ministre, SGPR, voire Présidente (per se) : belle sectorisation de l’action gouvernementale!
– Etre sous représentée dans la plupart des instances politiques notamment à l’Assemblée nationale et au Sénat dont certains de leurs augustes membres concourent à une « vassalisation des peuples » prêtant ainsi la main à une véritable mystification que rien ne justifie, en droit ;
-Être régie par un (nouveau) code pénal obscurantiste dont la principale avancée réside dans l’égalitarisme entre les peines d’adultère s’appliquant à la femme mariée ayant des rapports sexuels avec un autre que son mari et celles de l’époux qui, au domicile conjugal, a des rapports sexuels avec d’autres femmes que son ou « ses » épouses ; et pérorer à haute voix dans tout le quartier, qu’on soit tituboss ou Tchiza ;
– Macérer dans la Schizophrénie opportuniste version+237 jusqu’au bout de ses non louboutins de la militante-pasionaria qui pagaie, le selfie cocasse, lors de marches « dites » pacifiques et/ou en martyre-avocate beuglant des cris d’orfraie pour dénoncer une « dictature » en royaume de satrapie ;
-Incarner l’amalgame de la force et de la faiblesse, « percer » en se résignant à se faire trouer par tous les Ngomnas anusocrates d’à coté voire en mimant la luxueuse panthère des réseaux sociaux dont s’inspirent nos fillettes pré-pubères, parce qu’au+237WakandaLand, le meilleur piment est celui qui pique, surtout en haut lieu. Ce, pour chuter en bonasse désabusée chez le marabout et /ou l’exorciste d’à coté ;
– Réaliser, quand son (pré)nom a commencé à être connu, qu’un illustre ignare raconte à qui veut l’entendre qu’il a été votre amant. Il s’en serait probablement gardé, si la chose avait été vraie. Mais, Ô femme, tu l’avais humilié. Une camer ne doit jamais mortifier un Homme de la sorte.
– Osciller entre bières, prières et larmes à la vue d’autres femmes, sans gilets pare-balle, violées, bafouées, profanées. Des femmes qui n’en ont plus que l’appellation puisqu’elles ont perdu ceux là par qui elles existent: un père, un frère, un mari, un amant Ambazo et/ou de la soldatesque, là-bas au Royaume (non putatif) du NOSO ;
– Jouir d’entendre (vainement) jacter ces (diasporiques) femelles du Mboa qui menacent de boycotter la Journée Nationalo-Internationale de la dérive féminine du 08 mars 2019, en solidarité avec les victimes du NOSO et les autres femmes en détresse à travers le Cameroun.
-S’admonester que se marier est la finalité de toute « vraie » femme et que s’entendre appeler « Madame » vaut bien l’adoption gigolisante d’un ’super mougou’, ‘Mbout-man’, ancien rieneux qui en passant vous surpassera en empruntant l’ascenseur phallique de quelques coups de poings bien mérités dans un pays miné par les violences conjugales encouragées à TVision minable (dixit L’art de bien battre sa femme en direct)-, ainsi que le ndjoh de la pédophilie (le plus souvent incestueuse) exercée sur des mineures, et qui bien sûr, n’existe qu’ailleurs;
– Faire le ménage et la cuisine en femme au foyer, impératrice des pénates et de pieuses hyménées alors que son compagnon est avachi devant la télé ;
– N’exister dans leurs yeux qu’au prisme de ton physique de Bombe Anatomique même lorsqu’on est bardée de diplômes et censée réfléchir au delà de son triangle des Bermudes ;
-Jongler avec plusieurs nationalités alimentaires dans un pays où le code de la nationalité est décédé depuis 1968 tout en n’ayant en dévotion que son passeport Ndolé;
-Dissimuler la honte suscitée par le wandayant patronyme de ses enfants de sang mêlé Béti-Ngalafi, Bassa-foufouldé dans un pays qui se vautre dans la fange du repli identitaire analogue à celui ayant inspiré la répression des « femmes à boches » en 1918 ;
-Haro donc sur la « mauvaise camerounaise », celle qui en 2019 veut (sou) lever la tête plus haut qu’un canapé ministériel où elle attendrait de Son Excellence qu’il lui signe un 5 à 9 M peinard !
– Et tel le périzonium transparent peint par Giotto vers la fin du 13eme siècle qui montre un Jésus dépourvu d’attributs sexuels par référence à saint Augustin lui déniant la potentia generandi « puissance sexuelle », On veut couvrir cela d’un tout petit pagne …rose.

* Félicité Owona Mfegue

Universitaire (Département de Droit International de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC)-Université de Yaoundé II), Kourra Félicité OWONA MFEGUE est Docteur en droit public, Chercheur associé au CEDIN (Centre de droit international de l’Université Paris X-Nanterre). Avocat au Barreau de Paris et Arbitre à la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité international Olympique au Cameroun. Est se distingue également comme Personnalité Qualifiée Indépendante de l’ONU et FemWise (Médiatrice pour la Paix de l’Union Africaine).

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