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LA STRATÉGIE DE MAURICE KAMTO QUI FAIT TOMBER PAUL BIYA

Au départ, très peu auront pris le président KAMTO au sérieux quand il a laissé entrevoir son intention de tomber le régime en place. Bien moins encore ont pu accepté qu’ il y’a des chances d’y parvenir pacifiquement.

Heureusement pour lui, ses adversaires confortés dans la violence légale et la nature hypercentralisée du pouvoir ne l’ont pas vu venir.

Pourtant, le président KAMTO s’est préparé. Dans ses différents discours, on constate facilement qu’ il aura intégré l’adversité et dont la prison. Il savait qu’il sera calomnié, piégé et abusé. Bref il avait conscience que le pouvoir ne restera pas les bras croisés.

La première force du président KAMTO c’est d’avoir intégré que cela prendrait du temps et la plus grande faiblesse du régime c’est d’être convaincus qu’ ils l’auront à l’usure (arme fatale du régime ).

Ils étaient très sûrs d’eux pour ne pas remarqué que le président KAMTO s’attaquait « nayô nayô » aux piliers principaux du régime dur.

Premier pilier attaqué en isolant les membres importants et même les collabos infiltrés dans l’opposition, au point d’en faire des forces « patriotes  » ou de « proposition « . Succès total.

Deuxième pilier, la zombification. En effet, force est de constater que le peuple peu à peu sort de son long sommeil. Le président KAMTO a formé des cadres de la révolution.

Troisième pilier, les institutions. Le président KAMTO a éprouvé considérablement nos institutions au point de démontrer que l’architecture démocratique du pays n’est que de façade. Pas de réelle séparation de pouvoirs.

Quatrième pilier, les partenaires internationaux. Le président KAMTO a réussi très efficacement à réduire le lobbying prédateur à sa juste portion. L’homme de droit a ainsi pu vendre son projet de nécessité d’une alternance démocratique à la faveur d’un système électoral consensuel.

Fort d’une forte ressource humaine le président KAMTO a lancé des plans de résistances. Certains ont vu l’objet de raillerie et n’ont pas su voir et anticiper sur ce qui s’avère être aujourd’hui stratégie d’un prélude à la prise de pouvoir effective. Ils ont eu tord de penser que les plans de résistances étaient une invite au « tire-tire ». Erreur fatale.

Je trahis peut-être un secret, mais tous les slogans tel « non au hold-up  » sont des virus sensés pousser les adversaires dans une forme d’autoconfinement. Du coup, le régime très occupé à courir après les événements dont MK impose l’orientation et dont il a la maîtrise, a fortement laissé voir qu’ il n’est plus en capacité de gouverner.

Sur le plan sanitaire mk tourne en dérision l’action du gouvernement. Sur le plan humanitaire le régime fera de ses partenaires des adversaires. Sur le plan médiatique, tellement mk occupe l’espace que le régime ne communique plus, il devient juste réactif. Le président impose l’agenda.

Je trahis un autre secret. Le président KAMTO sait que la résistance à besoin d’oxygène. C’est pour cela qu’ il s’attelle à libérer le monde des artistes. De plus en plus les artistes s’expriment sur les choses de la cité. Il réussit petit à petit à leur faire comprendre qu’ il y a une différence entre faire la politique et avoir une opinion.

C’est donc clair que même si le président KAMTO ne gouverne pas, il contrôle les actes du gouvernement. Désormais aucun décret ou arrêté ou projet de lois ne saurait se passer de l’avis incontournable du président KAMTO. En lieu et place de vendre leur action, nos dirigeants s’épuisent à vouloir contester les interventions du président KAMTO. Le plus triste c’est quand ils en viennent à mettre l’accent plus sur la forme plus que le fond (drapeau à gauche ou à droite ).

Aujourd’hui le président KAMTO contrôle le pouvoir. Tous les avis de celui que la communauté internationale désigne comme le principal opposant sont associés à toutes les démarches du régime à l’extérieur. Le président KAMTO a simplement démontré qu’ il jouit d’une légitimité populaire sans pareil. Un simple cadre de la résistance vaut 10 illégitissimes députés.

Convenons ensemble que en réussissant à s’imposer comme contrôleur, Maurice KAMTO est devenu président bien avant sa prise de fonction .

Fernand DJAMPOU
« La pensée dans l’urgence « 

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