L’AMBASSADE DE FRANCE AU BURKINA FASO FERMÉE
L’ambassade de France au Burkina Faso a annoncé mercredi soir, dans un communiqué que ses services restaient fermés, suite aux actes de vandalisme et de saccage qui ont visé les emprises diplomatiques françaises samedi, à Ouagadougou, lors des manifestations de soutien aux militaires ayant pris le pouvoir à la faveur d’un coup d’État contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
La décision fait « suite aux actes de vandalisme et de saccage opérés sur les deux Instituts français du Burkina Faso, le samedi 1er octobre 2022 », a informé mercredi l’institut.
« Cette fermeture temporaire » concerne les deux sites de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso selon le communiqué.
Les installations de la diplomatie française au Burkina Faso, dont l’ambassade dans la capitale burkinabè et l’institut français de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, ont été pris pour cible par des manifestants qui soupçonnaient la France d’ingérence lors des évènements du 30 septembre dernier au Burkina Faso.
Plusieurs manifestants rassemblés devant l’ambassade de France à Ouagadougou avaient été dispersés, dimanche 2 octobre , par des tirs de gaz lacrymogène, deux jours après le coup d’État qui a chassé du pouvoir le colonel Damiba.
Les manifestants accusaient la France de « protéger » Damiba. Cette position des manifestants s’étaient renforcée quand le capitaine Ibrahim Traoré avait déclaré que Damiba se serait réfugié à la base militaire française à Ouagadougou, afin de préparer une contre-offensive.
Ces informations avaient été démenties formellement par la France qui a également condamné « avec la plus grande fermeté », les violences intervenues contre ses « emprises diplomatiques au Burkina Faso », dans un communiqué publié par son ministère des Affaires étrangères.
« Toute atteinte à nos emprises diplomatiques est inacceptable. Nous appelons les parties prenantes à en assurer la sécurité, conformément aux conventions internationales », a indiqué le Quai d’Orsay.
L’Unité d’action syndicale du Burkina Faso (UAS), regroupant six centrales syndicales et 17 syndicats autonomes, a exigé mardi, dans une déclaration, le départ des troupes françaises du Burkina Faso.
« Le coup d’État du 30 septembre 2022, avec l’annonce d’une implication de la France pour soutenir le président déchu, a bénéficié d’un soutien populaire », a déclaré l’Unité d’action syndicale, qui a salué « l’expression claire du sentiment anti-impérialiste de notre peuple, en particulier sa jeunesse ».