L’AMBASSADEUR DU CAMEROUN EN FRANCE PILLE LES CAISSES ET SE REBELLE CONTRE PAUL BIYA
Attitude irrévérencieuse qui frise avec défiance envers les autorités de la République, maladresse et insubordination notoires…A peine arrivé à Paris, l’ex-ambassadeur du Cameroun en Côte d’Ivoire, comme piqué par la folie des grandeurs, n’en finit plus de multiplier des casseroles. Au point de mettre presque tout le personnel de l’ambassade à dos. Le diplomate-monarque tient à avoir le contrôle absolu de la chancellerie. Décryptage.
Mandaté par le président Paul BIYA pour le représenter à la cérémonie d’intronisation du nouvel empereur du Japon, le Premier ministre, Chief Dr. Joseph DION NGUTE n’oubliera pas de si tôt l’accueil froid qui lui a été réservé à son escale dans la capitale française. L’ambassadeur du Cameroun à Paris n’ayant guère daigné venir à l’aéroport présenter ses civilités au chef du gouvernement, à la tête d’une importante délégation. La présence du chargé d’affaires pour ce faire a quelque peu agacé les membres de la délégation ayant à leur tête le PM. S.E. Il se rapporte qu’Alfred NGUINI n’a pas jugé utile de venir accueillir le PM au prétexte qu’il était souffrant. Ce qui reste à vérifier. D’autant que certaines sources certifient que le diplomate choux lapin se la coulait en douce avec son ivoirienne de secrétaire très particulière au bord de la Seine.
A son départ tout comme à son retour de la capitale nippone via Paris, le Premier ministre n’a jamais aperçu l’ombre du chef de la mission diplomatique camerounaise en France. Même déconvenue essuyée par Chief Dr. Joseph DION NGUTE en partance comme de retour pour le Sommet de Sochi en Russie, toujours avec escale à Paris.
Folie des grandeurs
Récemment aussi, l’ambassadeur est allé accueillir le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand NGOH NGOH à sa descente d’avion, ignorant par la même occasion la deuxième personnalité de la République, le très honorable Marcel NIAT NJIFENDI, président du Sénat, qui était pourtant à bord du même avion que le proche collaborateur du Chef de l’Etat. Manque de jugeote, maladresse, provocation ou aveu de son penchant tribal ? A chacun de se faire une idée.
Celui qui ne rêve que d’un poste ministériel sabote le travail de sape de ses illustres prédécesseurs, Lejeune MBELLA MBELLA et Samuel MVONDO AYOLO, tous deux promus au gouvernement. Une chose est certaine : à peine arrivé à Paris, l’homme n’a pas tardé à imprimer ses marques. Et de la pire des façons. «Avec Alfred NGUINI, c’est le désordre assuré à l’ambassade», dit-on. Comment cela pouvait-il en être autrement quand, visiblement enclin à faire main basse sur la manne financière de la chancellerie dont il a charge, l’ambassadeur a envisagé la privatisation de la section visa dans les services consulaires placés sous ses ordres, sans en référer à sa hiérarchie.
Diplomate-monarque
L’homme qui a réussi à mettre tout le personnel de l’ambassade à dos tient à avoir le contrôle absolu de la chancellerie, comme c’était le cas à Abidjan où tout passait par lui. L’affectation d’Abidjan pour Paris est pour ce ministre plénipotentiaire synonyme de promotion, de haute confiance du Chef de l’Etat. Aussi se croit-il tout permis. D’un égo sans pareil, il n’en fait désormais plus qu’à sa tête, narguant au passage aussi bien sa hiérarchie directe que ses proches collaborateurs.
La meilleure ? L’ambassadeur tient à saisir sa chance à deux mains pour se faire plein les poches. Et ne cache plus d’ailleurs sa boulimie financière.
En effet, sans en référer aux autorités camerounaises, notamment le ministre des Relations extérieures et le ministre des Finances, l’ambassadeur a instruit le consul général du Cameroun à Paris de privatiser la section visa, la mamelle nourricière du consulat. L’ordinaire des lieux avait jusqu’au 31 août dernier pour exécution des «très hautes instructions de Monsieur l’ambassadeur». Faute de quoi, l’intéressé, comme lui ministre plénipotentiaire nommé par un décret du président de la République, s’exposait à la fureur d’un très zélé ambassadeur.
Un caillou dans la chaussure du régime
D’abord boudé par les autorités françaises pour ses méthodes peu convaincantes dans la capitale ivoirienne, puis par certains à Etoudi qui ont formulé des doutes sur la loyauté de ce diplomate réputé proche de MARAFA Hamidou YAYA et de Jean Marie ATANGANA MEBARA à servir le Chef de l’Etat et à travers lui la Nation entière, l’ambassadeur du Cameroun en France est un caillou dans la chaussure du président Paul BIYA dont il conjure la chute. A preuve, quelques mois seulement après sa prise de fonctions à Paris, l’homme s’est révélé être réfractaire au régime de Yaoundé, mieux un caillou dans la chaussure du président de la République dont il ternit l’image à Paris à travers des actes d’insubordination notoire, voire de rébellion.
«Ce diplomate est trop brutal : figurez-vous qu’il a affirmé être en mesure d’interdire l’accès de la chancellerie à tout le personnel, y compris ses plus proches collaborateurs», confesse sous le couvert de l’anonymat une source en service à l’ambassade. Loin d’être un rassembleur, l’ambassadeur «fait la guerre à tout le monde, notamment à tous ceux qui ne sont pas sous sa botte», renchérit la même source.
On comprend comment le diplomate a réussi à se mettre tout le personnel de l’ambassade à dos. A l’exception peut-être du sieur AMADOU, son béni oui-oui. «Il ne peut que s’attirer les foudres de ses compatriotes et autres usagers de l’ambassade», prévient notre source.
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