L’ARMÉE CAMEROUNAISE BRÛLE LES HÔPITAUX AVEC DES MALADES
Les scènes d’une barbarie extrême s’enchaîne dans les régions anglophones du Nord Ouest et du Sud Ouest du Cameroun . Les villages entiers sont rasés, brûlés avec des vieillards et des grands-mères incapables de s’enfuir. Et la nouvelle trouvaille est actuellement d’incendier les hôpitaux.
L’hôpital de district de Kumba dans la région du Sud Ouest, a été incendié avec des malades à l’intérieur. 4 morts calcinés sur leur lit dans la nuit du 10 au 11 février 2019. Sans même se déplacer , ni ouvrir une enquête, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement René Sadi, a réussi à déterminer les auteurs en moins de 24 heures chrono, et s’est précipité à attribuer ces atrocités aux séparatistes anglophones, dans un communiqué publié le 11 février, jour dit de » la fête de la Jeunesse « .
Le porte-parole de l’Etat imaginaire de l’Ambazonie accuse plutôt les soldats camerounais d’avoir délibérément mis le feu sur les bâtiments et tous les véhicules du personnel de l’hôpital . Cette hypothèse semble plus crédible, au regard des images filmées où on voit des hommes en tenue du BIR aux abords de l’hôpital. Ils auraient décidé de mettre feu sur cet établissement hospitalier accusé d’avoir acceuilli des sécessionnistes blessés. Et c’est ce que confirme BBC.
Il convient de rappeler qu’en août 2018, un hôpital avait déjà été brûlé avec des malades. Selon les sources locales, au moins 13 patients avaient péri dans l’incendie de cet hôpital à Tadu, dans la zone Nord du Southern Cameroon. Les temoins accusaient les militaires camerounais d’avoir mis le feu à ce centre hospitalier. Parmi les patients, racontait une infirmière, se trouvait une femme qui venait d’accoucher d’un enfant : « Ils m’ont obligé à quitter l’hôpital et ont commencé à détruire le pavillon maternité. Puis, ils ont mis le feu sur tout l’hôpital ».
Les militaires camerounais sont souvent pointés de l’index comme auteurs d’incendie d’hôpitaux, de menaces et d’assassinats du personnel soignant dans le Southern Cameroon. Pour eux, ces hôpitaux hébergent des éléments des forces indépendantistes anglophones blessés par balle lors des affrontements avec l’armée.
Souvent accusés d’exactions sur des populations civiles, les soldats camerounais jouissent d’une quasi-immunité. Récemment en juillet 2018, une vidéo avait révolté le monde suite à l’exécution sommaires de deux femmes dont une portant le bébé sur son dos, et l’autre tenant son enfant à la main. Le gouvernement camerounais, par le truchement du ministre de la Communication Issa Tchiroma, avait juré que cette scène se passait au Mali
C’est grâce aux vidéos des ONG et BBC qu’on avait identifié les éléments de l’armée camerounaise, dont Cyriaque Bityala de son vrai nom, qui se faisait appeler »tchotcho », à la tête des assassins des enfants mineurs et des femmes sans armes révélés dans cette scène crapuleuse qui a suscitée l’indignation de la communauté nationale et internationale.
Ce soldat camerounais qui commandait e le peloton d’exécution avec des rafales de Kalachnikov, tirées à quelques mètres, sur deux femmes accompagnées de leurs deux enfants dont un nourrisson tétant encore sa mère, avaient été annoncés arrêtés par le gouvernement. Mais jusqu’à présent, on ne les retrouve dans aucune prison. Ils n’ont jamais été présentés à un procureur ou un juge. Dès lors, on comprend qu’ils sont protégés par le gouvernement qui leur demande de se transformer en assassins sur le champ de bataille.
C’est le cas de » Tcho tcho », ce militaire camerounais de l’armée de l’air en service à la base aérienne 101 de Yaoundé, ayant effectué des missions en RCA et à l’Extrême-Nord du Cameroun dans le cadre de la crise centrafricaine sous la bannière de l’ONU, qui, avec ses complices, ony reçu les ordres du ministre de la Défense, pour abattre tous les civils soupçonnés avoir un lien avec Boko Haram.
J. RÉMY NGONO