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L’ARMÉE CAMEROUNAISE ENCORE ACCUSÉE D’AVOIR ASSASSINÉ UN ENFANT DE 6 ANS ET 14 PERSONNES

D’après des sources locales, une quinzaine de civils dont des femmes et de jeunes enfants ont été tués par des éléments des forces de défense le 29 février dernier à Babanki, dans le nord-ouest anglophone. Mais le gouvernement parle plutôt de 10 combattants indépendantistes tués par l’armée camerounaise.

hurinews.com est en mesure d’affirmer que les 15 personnes qui ont été tuées le 29 février dernier à Small Babanki, à 40 km de Bamenda, dans le nord-ouest anglophone du Cameroun, ne sont aucunement des indépendantistes armés comme le gouvernement camerounais l’a soutenu dans sa communication du 2 mars dernier. Il s’agit des victimes civiles parmi lesquelles des femmes et de jeunes enfants.

De toutes ces victimes, deux crèvent le cœur : cet enfant de 6 ans dont le ventre a été perforé par une balle de l’armée camerounaise à tel point que ses intestins sont ressortis, et cette femme âgée de la trentaine dont le corps baignait dans une mare de sang non loin de son bébé de 4 mois. Le nourrisson a été recueilli par la Fondation International Ayah, organisme humanitaire au secours des victimes de la guerre d’indépendance en cours dans le Southern Cameroons (nord-ouest et sud-ouest du Cameroun).

L’une des victimes du massacre de Babanki
D’après les témoignages des habitants du village Small Babanki, les soldats et les gendarmes qui ont perpétré ce massacre étaient à la recherche des camps des séparatistes armés et c’est parce que les populations refusaient de collaborer qu’il y a eu ce massacre. D’autres affirment avoir été torturés par la soldatesque.

Ci-dessous, la liste partielle de 8 des 15 victimes du massacre de Babanki :
-Veheny Promise (la maman du bébé de 4 mois)
-Ngwain Cleverson (l’enfant de 6 ans)
-Vetouh Martina
-Toh Francis Amoueh
-Gahndieny Lilian
-Gweh Cyprian
-Neijang Margaret
– Nyingcho Clovis Anguy

Par ailleurs, à  Bamkikai-ai, non loin de Kumbo dans le Bui, le 3 mars 2020, les forces terroristes du régime Biya ont lancé un assaut, tirant sur tout ce qui bouge. Parmi les victimes, un jeune garçon de 7 ans qui a reçu une balle dans la poitrine.

Le massacre et le génocide sont bien réels dans le Southern Cameroons (Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun).

Michel Biem Tong

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