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LAURENT GBAGBO DEMANDE UN PASSEPORT POUR SON RETOUR EN CÔTE D’IVOIRE

Dans un communiqué rendu public le mardi 28 juillet 2020, Me Habiba Touré, avocate de Laurent Gbagbo, a indiqué que l’ancien président ivoirien a introduit une demande de passeport ordinaire et d’un laissez-passer auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire en Belgique. Mais pour Roger Banchi, il est clair qu’Alassane Ouattara n’est pas disposé actuellement à recevoir le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) en Côte d’Ivoire.

« Après plusieurs demandes infructueuses d’établissement d’un passeport diplomatique, auprès du ministère des Affaires étrangères à Abidjan, le président Laurent Gbagbo s’est déplacé ce jour, auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles, pour introduire une demande de passeport ordinaire et d’un laissez-passer », a-t-on appris auprès de Me Habiba Touré, avocate du chef de file du Front populaire ivoirien. Dans la note, Laurent Gbagbo fait remarquer qu’il « compte sur la bonne volonté des autorités ivoiriennes afin qu’il lui soit remis son passeport ou un laissez-passer pour lui permettre de retourner dans son pays, la Côte d’Ivoire ».

À seulement trois mois de l’élection présidentielle, son retour en Côte d’Ivoire revêt un enjeu politique majeur. L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle à Bruxelles après son acquittement par la Cour pénale Internationale, est un poids lourd qui va certainement jouer un rôle majeur soit en posant sa candidature, soit en accordant son soutien à l’un des postulants.

Pour cela et « après plusieurs demandes infructueuses d’établissement d’un passeport diplomatique auprès du ministère des Affaires étrangères à Abidjan, le président Laurent Gbagbo s’est déplacé lui-même à  l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles. Selon Me Habiba Touré, il « compte sur la bonne volonté des autorités ivoiriennes ». « En effet, à l’issue de son acquittement le 15 janvier 2019, et de la levée des conditions restrictives le 28 mai 2020, il est plus que temps pour le président Laurent Gbagbo de rentrer chez lui », conclut-elle.
La CPI a refusé une demande de liberté sans condition, mais a cependant assoupli les conditions de la liberté conditionnelle de l’ex-chef d’Etat (2000-2010), 75 ans, l’autorisant à quitter la Belgique, où il était assigné à résidence depuis son acquittement. Elle a cependant mis en place une condition de taille : tout pays dans lequel il souhaite se rendre doit accepter au préalable de le recevoir.

Alors que son parti le Front populaire ivoirien (FPI) le presse de se présenter au prochain scrutin présidentiel d’octobre, il n’est pas certain que cela soit possible. Laurent Gbagbo a en effet été condamné à vingt ans de prison par la justice ivoirienne pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest.

Roger Banchi ne croit pas que le chef de l’État ivoirien accordera un passeport ordinaire à Laurent Gbagbo. « Le régime Alassaniste ne laissera pas le président Laurent Gbagbo rentrer au pays. Le régime est trop fragilisé…il a djèkouadio politique chronique (accès palustre), il ne peut pas soulever dossier lourd comme ça », a écrit ce proche de Guillaume Soro sur son compte Twitter. L’ancien rebelle est convaincu qu’Alassane Ouattara redoute l’arrivée de son grand rival sur les bords de la lagune Ébrié.

« En vérité, c’est la faiblesse politique du régime au pouvoir en Côte d’Ivoire qui l’empêche d’envisager la possibilité d’un retour du président Laurent Gbagbo, après 9 ans d’exil ! 9 années qui n’ont pu leur servir à gagner la sérénité, par la Force populaire ! », poursuit  ce cadre de Générations et peuples solidaires (GPS).

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