LE BÉBÉ GÉNÉRAL DÉBY PARLE DE L’ASSASSINAT DE SON PÈRE ET DE LA FRANCE
Âgé d’à peine 37 ans, le très précoce général Mahamat Idriss Déby a succédé à son père Idriss Déby Itno assassiné dans des conditions troublantes et piétinant la constitution. Non seulement ce coup d’État n’a jamais été condamné par Emmanuel Macron qui est parti assister aux funérailles de l’ancien chef d’État tchadien parvenu et maintenu au pouvoir grâce à la France, son fiston a repris la même place et conforte ses relations avec la métropole.
Dans une interview accordée à France 24, le président de la Transition tchadienne, Mahamat Idriss Déby est revenu sur les circonstances de la mort de son père en avril dernier. Il s’est également attardé sur le processus de transition que traverse le pays.
« Un coup d’État, c’est quelque chose de prémédité et ce qui s’est passé au Tchad, personne ne l’a prévu”, dixit Mahamat Idriss Déby face aux rumeurs de coup d’État institutionnel qui ont entouré son accession au pouvoir, il confirme par ailleurs, que son père a bel et bien succombé à ses blessures survenues alors qu’il se trouvait au front.
Mahamat Deby dément l’implication de la France dans le processus de sélection du président de la Transition. « Le Tchad est un pays souverain », a-t-il affirmé, « c’est un choix qu’on a fait et je crois que la France a compris ce choix ». Pour lui, le refus de l’Union Africaine de sanctionner le territoire ne fait que valider le caractère exceptionnel de la situation tchadienne.
Concernant la Transition entamée par le pays, il réaffirme son engagement à respecter le calendrier de transition, créé un cadre favorable à un dialogue inclusif et à organiser “des élections libres, démocratiques et crédibles”. Dans cet esprit, un prédialogue aura lieu avec les groupes armés présents sur le territoire afin d’écouter leurs revendications.