LE CAMEROUN NE MÉRITE QUE BIYA OU UN BUVEUR DE BIÈRES
《Chaque pays a les dirigeants qu’il mérite » , disait l’écrivain et philosophe Joseph de Maistre en 1811.
Et avec ce que je vois, lis et entends depuis une semaine en rapport avec les échéances présidentielles au Cameroun, nous Camerounais méritons amplement le sort qui nous arrive depuis 35ans: Un pays en décrépitude continue.
On est très haineux vis-à-vis vis de nos propres frères et sœurs au Cameroun juste parce qu’ils ne sont pas de la même tribu, on fait des affirmations graves sans avoir le moindre commencement de preuve. On s’entretue entre nous et au final, une petite poignée de vieux fatigués nous traînent vers le bas depuis 35ans, mais ça, on le mérite amplement; et ce n’est pas près de finir. Cabral, un jeune ose: non il a fait comment pour avoir deux licences? C’est pas possible, la preuve du contraire est où ? Nulle part.
Kamto rassure par sa posture, son bilinguisme, sa détermination : non, il est Bamiléké , tout sauf les Bamiléké! Akere Muna se présente: non, il est anglophone. Les anglophones sont les sécessionnistes. Tout sauf un anglophone qui risque de vendre le pays!
Après on retourne à nos coupures d’eau, à nos délestages d’électricité , à nos hôpitaux de la mort, à nos accidents de la route, à nos vols d’enfants, à nos détournerment publics, à notre guerre civile contre nos propres frères anglophones. Et pour masquer ce stress permanent, on boit un casier de bières tous les soirs, ou alors on va prier dans l’église de Kamdem et Essomba toute la Nuit.
Bon vent Cameroun. On mérite amplement d’avoir même pire que ce qu’on a actuellement.
Gauthier Njiaga
