LE CAMEROUN SUR LA VOIE DU CHAOS DE LA CÔTE D’IVOIRE AVEC L’ASSASSINAT D’UN GÉNÉRAL

Alors que la Côte d’Ivoire était en proie à une guerre de succession farouche entre différents clans de pouvoir sous l’arbitrage mesquin de la France, le Général Guéï avait surgi de nulle part et s’était positionné comme un trouble-fête.

Trouble-fête parce que de tous les scénarios d’alternance imaginés à l’époque par la France, Guéï n’en faisait pas partie. Seuls avaient droit au chapitre, les créatures du feu Houphouët (Konan Bédié, Ouatarra, Gbagbo etc).

Nous savons tous comment ça s’est terminé pour le pauvre général Guéï  quand il a été retrouvé au matin du 19 Septembre 2002, criblé de balles, mort et gisant dans son propre sang… Et les massacres qui s’en étaient suivis font encore l’objet de traumatisme pour les Ivoiriens et au delà, tous les Africains qui étaient accrochés à cette actualité…

A cette époque, les Camerounais parlaient de la Côte d’Ivoire avec zèle et assurance à tel point que les Ivoiriens étaient eux-mêmes pantois de voir des gens parler avec autant de passion et d’autorité de leur pays à eux, tant ces nouveaux spécialistes de la Côte d’Ivoire  spéculaient, prédisaient, narguaient, insultaient tel ou tel leader ou clan de pouvoir dans les plateux télé qu’ils écumaient en se disant sûrement au fond d’eux « ça ne peut pas se passer au Cameroun ».

IRRONIE DU SORT !
Une vingtaine d’années plus tard, nous voici dans la trajectoire ivoirienne, voués au même destin, vivant les mêmes tares (haine tribale, guerres fratricides, guerres de succession, réseaux France-Afrique), qui avaient conduit au délitement sociopolitique de ce pays ami.

Une seule chose manque à ce COPIER-COLLER pour clôturer le tableau Camerounais : Qu’il soit découvert un matin dans une ruelle nauséabonde de Yaounde, le corps inerte, gisant dans un bain de sang, d’un opposant bien connu de tous, perçu des clans de pouvoir comme LE TROUBLE-FÊTE.

(C’est pas un souhait, mais juste une analyse)

Aliou Ndam