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LE CAPITAINE PORTE-PAROLE DE L’ARMÉE CAMEROUNAISE DEVANT LA JUSTICE

©Michel Biem Tong, journaliste web en exil

De sources bien informées, le journaliste détenu à la prison centrale de Yaoundé Kingsley Ndjocka, vient de saisir le tribunal militaire de Yaoundé d’une plainte pour diffamation et commentaires tendancieux contre le chargé de la communication du ministère de la Défense, le capitaine de frégate Serge Cyrille Atonfack. Cette plainte fait suite à l’intervention de ce dernier à l’émission La Vérité en Face diffusée le 5 juillet dernier sur la chaîne de TV privée camerounaise Équinoxe Télévision.

Au cours de cette émission, Cyrille Atonfack a déclaré que durant son audition, Kingsley Ndjocka a reconnu être le coordonnateur du Bui Warriors, un groupe armé séparatistes qui contrôle le département du Bui, dans le nord-ouest anglophone du Cameroun. D’après le chef de la division de la communication du ministère de la Défense, le journaliste était la plaque tournante de la livraison d’armes aux séparatistes armés par la diaspora anglophone.

Ce qui a sans doute provoqué l’ire de Ndjocka Kingsley qui s’est conséquemment résolu à porter plainte contre l’officier supérieur de l’armée. En effet, l’audition du confrère exerçant au sein du journal de l’église catholique L’Effort Camerounais, tant du renseignement militaire que du secrétariat d’État à la défense chargé de la gendarmerie nationale n’a révélé aucun lien entre le journaliste et les séparatistes armés.

Ndjocka Kingsley est poursuivi en réalité parce que membre de plusieurs foras whatsapp dans lesquels figurent des activistes pro-séparatistes. L’homme de média est également persécuté pour ses dénonciations au sujet des exactions de l’armée camerounaise en zone anglophone.

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