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LE CAPITAINE TRAORÉ FAIT UNE SORTIE SUR LA SITUATION DU COLONEL DAMIBA

24 heures après le coup d’Etat qui a annoncé la prise du pouvoir à Ouagadougou par les putschistes dirigés  par le Capitaine Ibrahim Traoré, la situation est toujours fragile  pour le nouvel homme fort auto-proclamé qui n’a pas encore réussi à mettre la main sur le colonel Damiba.

La situation est sous contrôle selon un communiqué du nouveau président du MPSR le Capitaine Ibrahim Traoré. Le mouvement invité les populations à vaquer à leurs occupations et à se départir de tout acte de violence et de vandalisme.

 » En attendant que la lumière soit faite sur le dossier Lieutenant colonel Zoungrana Emmanuel, nous appelons les vaillants citoyens au calme et à la retenue », précise le communiqué. Où est donc passé le colonel Damiba ? A-t-il réellement démissionné ? Rien n’est moins sûr.

« Sous la pression d’une partie de l’armée, et après 48 heures de confusion , le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est finalement résolu à démissionner de ses fonctions de président de la transition, ce dimanche 2 octobre au matin. Selon nos informations, le document a été signé en début de matinée, à 9h heure locale, à la base aérienne de Ouagadougou. Une annonce officielle doit maintenant être faite dans les minutes qui viennent. », a annoncé Jeune Afrique dans sa version numérique.

Mais, selon certaines  sources proches de la gendarmerie, le Capitaine Ibrahim  Traoré et ses hommes peinent depuis hier à rallier les autres composantes de l’armée à leur cause. Notamment l’unité spéciale de la gendarmerie, et le regiment de commandement d’appui et de soutien. Ce qui revient à dire que seul l’effet d’annonce maintient pour l’heure le Capitaine Traoré au pouvoir. Dans les faits, son autorité n’est pas encore établie et reconnue par l’armée.

Une affaire purement militaire que le président Damiba qui semble encore tenir le palais présidentiel de Ouaga ne souhaite pas voir se dénouer dans un bain de sang.

Samedi 1er octobre, le colonel Damiba s’est  exprimé sur la page Facebook de la présidence, appelant les putschistes  » à revenir à la raison pour éviter une guerre fratricide dont le Burkina Faso n’a pas besoin dans ce contexte « .

Affirmant qu’il n’avait pas quitté le pouvoir, il avait formellement démenti s’être réfugié dans la base française de Kamboinsin. » Ce n’est qu’une intoxication pour manipuler l’opinion « , avait-t-il ajouté, répondant ainsi aux accusations des putschistes qui, dans une allocution télévisée, avaient affirmé qu’il  » planifi[ait] une contre-offensive  » depuis une  base française  » près de Ouagadougou.

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